THE UNOFFICIAL JOHN DOGGETT's BLOG

ABRUTIS, LARBINS & SALAUDS (Mes Haines)


ALLEGRE, MEIRIEU

et autres saboteurs de l'éducation

Cf. aussi BEGAUDEAU


PAGNY, OBISPO

et autres troubadins ineptes


DENIS JEAMBAR, ELISABETH LEVY

et autres victimes de la pensée unique bolchévique

 

GREGOIRE PRAT

et autres médiocres osant toucher à Corto Maltese


STEEVY, RUQUIER, DRUCKER, SEVRAN

et autres crétins ou larbins médiatiques

UN TYPE BIEN (POUR CHANGER UN PEU)

Malesherbes refusa aussi longtemps qu'il le put de devenir ministre de Louis XVI, estimant que la politique l'obligerait à transiger avec ses exigences éthiques. Ne pouvant finalement se dérober à la demande personnelle du roi, il lui répond qu'il accepte mais qu'il le prie tout de même de veiller dès à présent à lui trouver un successeur.

Lors du procès de Louis XVI, les plus grands avocats ayant décliné l'offre, Malesherbes s'est proposé pour défendre ce roi qui ne l'aimait pas et n'avait tenu aucun compte de ses propositions lorsqu'il était ministre. Il le paya cher en étant exécuté avec plusieurs membres de sa famille. Sur le chemin de la guillotine, il buta sur une pierre et s'écria : "Mauvais présage ! Un Romain eut rebroussé chemin."


CONTRIBUABLES

Quelqu'un qui se définit avant tout comme "contribuable", c'est-à-dire non par ce qu'il donne au monde et par ce que le monde lui donne, mais par ce qu'on lui PREND, ne mérite guère notre considération.


14 janvier 2011 : MAITRES A PENSER

J'ignore si c'est une simple illusion, mais j'ai l'impression de vivre depuis environ dix ans une époque épouvantable dans laquelle des tas de gens que je respectais, voire que j'admirais, sont devenus pour le moins "décevants". Je n'ai pas connaissance de textes anciens où l'on constatait un tel phénomène. Peut-être tout simplement est-ce l'allongement de la durée de vie moyenne qui accroît les chances de devenir un vieux con. Mais je crois que notre époque de compromis, d'opportunisme, de fin des idéaux, de rats quittant le navire, est tout de même très particulière.

Bien entendu, je pense en particulier à Philippe Val, parti de très haut, tombé très bas. Beaucoup de ceux que j'ai pu être tenté de mettre en valeur ici se sont avérés avec le temps d'ignobles traîtres à eux-mêmes, comme l'individu dont nous parlions à l'instant, ou en tous cas douteux, comme Clint Eatswood dans certaines de ses déclarations publiques (en particulier ses menaces de mort à l'encontre de Michael Moore, si réellement elle ne relevaient pas de l'humour, ce que je ne saurais garantir). Quant aux morts, comme Desproges, je préfère ne pas me demander s'ils auraient pu évoluer de pareille façon et je préfère penser que non. Qu'on songe également au cas d'Yves Montand : il n'a jamais été pour moi de près ou de loin un maître à penser, mais c'était tout de même un artiste de qualité, en particulier lorsqu'il faisait l'acteur pour Costa-Gavras, et un artiste engagé, engagement certes contestable comme celui de bien des communistes à la même époque qui refusaient de voir la réalité du régime soviétique, mais enfin engagement sincère fondé sur des valeurs respectables. Il a d'ailleurs pris ses distances par rapport à ses idéaux communistes, mais pour se faire plus ou moins, dans les années 80, le chantre du libéralisme. Résultat : que reste-t-il d'Yves Montand aujourd'hui (et de Simone Signoret, dommage collatéral) ? juste que c'était le mari de la grand-mère à Castaldi. Bien fait.

En tous cas, il serait trop facile de dire que tout le monde devient con en vieillissant. Brassens fut un magnifique exemple du contraire. Jean Ferrat (victime des mêmes erreurs que Montand mais qui a su évoluer plus dignement) l'a été. Moustaki l'est aujourd'hui encore.

D'autre part, on peut relativiser la gravité de certains cas. En admettant que Clint Eastwood soit, ou soit devenu, ou redevenu, un sale con réactionnaire dans la vie, ses films (qui sont en outre superbes) n'en continuent pas moins de véhiculer une vision humaniste qui me convient tout à fait. Le discours social manque évidemment, mais ce n'est pas ce qui l'intéresse et on ne peut donc pas le lui reprocher. Il est infiniment plus problématique de voir un héraut de la liberté d'expression virer des humoristes, ou d'entendre un défenseur de la haute culture et des valeurs républicaines prendre systématiquement la défense de Sarkozy.

Autre cas : Montaigne ou Borges, que j'adore, mais qui étaient tout de même fort conservateurs. Certes, mais Montaigne est essentiellement sceptique et son conservatisme n'est guère qu'un choix possible parmi d'autres, dont il ne prétend pas qu'il soit le meilleur, et qui n'empêche en rien son discours d'être extrêmement libre et extrêmement moderne. Quant à Borges, ce n'est pas un maître à penser, ou plus exactement c'est un maître à penser dans le vide, à penser pour le plaisir de penser, mais pas un maître à "penser le monde". C'est pourquoi, si on ne sympathise pas avec les opinions de l'individu, on ne peut franchement rien reprocher à l'artiste et on peut donc continuer à savourer son oeuvre. C'est un peu comme Polnareff, quoi, sauf évidemment pour le look.

PS : Ayant été amené à relire certains passages écrits il y a déjà quelques années sur la page consacrée à Philippe Muray, en particulier une note, je me rends compte que j'y disais déjà quasiment la même chose qu'ici. Bref, je reste pour ma part fidèle à mes valeurs, certes, mais je radote. Je sais, ce n'est pas un scoop.


REUSSIR SA VIE

Je ne sais si le pseudo-philosophe vrai-compromis Luke Ferry en parle dans son périssable ouvrage sur le bonheur, mais réussir sa vie n'implique pas forcément des choses exceptionnelles : on peut raisonnablement estimer qu'on n'a pas trop raté son existence si, par exemple, on n'est pas Thierry Roland.


6 avril 2008 - HA HA YOU'RE DEAD !

Charlton Heston, l'homme qui, après avoir prêté son talent d'acteur à quelques très grandes réalisations cinématographiques (La Soif du Mal, Soleil Vert,...), avait perdu toute dignité en se faisant l'apologiste des armes à feu, est mort. Chacun son tour.


ZAZOUS

Quelques pimpants propos tenus durant l'Occupation lors d'une convention du fan-club de la Légion des Volontaires Français (volontaires pour aller combattre sur le front russe avec l'armée du III° Reich) dont on trouvera les images d'époque dans L'Oeil de Vichy de Chabrol. Tout d'abord, l'aumônier de cette illustre corporation se lance dans une tirade qui se veut sans doute digne de Chateaubriand et qui n'est qu'à peine digne de Villepin :

- C'est un beau mystère, une chanson de geste, qu'écrivent nos gars, à la pointe de leur baïonnette, avec l'encre de leur sang, sur cette immense page blanche de la neigeuse steppe russe.

Une prose pseudo-poétique à mi-chemin entre la guimauve et le vomi.

Arrive ensuite un autre type, je crois bien que c'est Doriot, qui a la même tête que Claude Allègre. Il se lance dans une harangue destinée à faire honte aux jeunes qui n'ont pas encore rejoint les rangs de la LVF, et il a cette phrase sublime :

- Ne sait-elle pas, notre jeunesse, que si elle ne combat pas, la jeunesse d'Europe qui donne son sang à flots sur le front de l'Est n'aura que mépris pour elle ? Avoir vingt ans, vivre à l'époque la plus grandiose de l'histoire humaine, et faire le zazou physiquement et moralement : quelle décrépitude et quelle déchéance !

C'est sûr que c'est un peu inconséquent de faire le zazou alors qu'on a l'occasion de participer à la glorieuse épopée des chambres à gaz.


DROIT A L'INTOLERANCE

Michel Droit fut en 1980 l'un des plus virulents adversaires de la Marseillaise de Gainsbourg. Interrogé sur les dangers de l'intolérance, il répondit :

- Bah, l'intolérance est certainement dangereuse et détestable, mais le laxisme l'est aussi, vous savez. Et l'insulte à un hymne national comme la Marseillaise est plus détestable encore que tout.

Voilà une bien belle phrase. "Plus détestable que TOUT". Ca laisse rêveur, ce "tout" ...


14 JUILLET

La Révolution française réduite à des pétards qui amusent les abrutis avec une constance et une efficacité qui laissent pantois. Il faudrait expliquer aux abrutis qu'un pétard n'a d'intérêt que s'il sert à prendre des bastilles ou à dézinguer un baron (je plaisaaaaaaaante ! je sais bien qu'il ne faut pas dézinguer les barons : c'est mal).


ET DES TACHES DE VINS BLEUS ET DES VOMISSURES ...

"Carmen" de Francesco Rosi est un film produit, entre autres, par Dassault. Cela me choque autant que la dédicace à Francis Bouygues du "Little Buddha" de Bertolucci.

Que des vautours de l'industrie et des marchands de mort ressentent le besoin de se racheter un peu à leurs propres yeux en finançant des projets culturels de qualité ou des oeuvres humanitaires, pourquoi pas ! Mais il y a une indécence totale à le dire, à le montrer, à souiller une oeuvre d'art en y associant pour l'éternité son putain de nom faisandé.


METAMORPHOSE

Entre les mains d'un con, un avertisseur devient un klaxon.

***

13 juillet 1998

Ce soir encore, il se trouve des types pour klaxonner et chanthurler : "On est les champions ! On est les champions ! Les champions du mon-de !". A quel titre êtes-vous champions, pauvres fous ? Et de quel monde en déliquescence ? Bande de névrosés !


FACILITE DU MEPRIS GENERALISE

Avec un peu de concentration, on peut regarder tout le monde avec mépris. Il est facile de renoncer à voir dans les gens et les choses la beauté qui nous échappait, de renoncer à y chercher ce qui nous élève, pour la seule, simple et facile satisfaction de tout rejeter en bloc, de chercher le détail qui tue et non plus celui qui sauve.

(M'en fous, je vais le faire quand même)


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