THE UNOFFICIAL JOHN DOGGETT's BLOG

THE SARKO-SHOW

"On ne devrait pas parler de sarkozystes, mais bien plutôt de sarkoziques.

Le sarkozysme n'a rien à voir avec une idéologie, ce n'est qu'une maladie, une purulence de l'âme."

 Cf aussi THE SARKOZYX-FILES - POLITIQUE - MANIPULATIONS - Umberto ECO - Patrick RAMBAUD

SARKO-SHOW 2008 - SARKO-SHOW 2009 - SARKO-SHOW 2010 - SARKO-SHOW 2011

Ordre chronologique, de haut en bas.


En novembre 2005, dans Charlie-Hebdo, Sylvie Coma résumait ainsi le "programme de Sarkozy pour 2007 : être à la fois le problème et la solution".


29 janvier 2007

Didier Porte évoque Sarkozy commentant devant la presse le canular téléphonique de Gérald Dahan à Ségolène Royal (qui, croyant parler au Premier Ministre du Québec a fait une plaisanterie sur la Corse, disant que la France aimerait bien s'en débarrasser).

Sarkozy donc, en substance :

- Ouiiii, c'est inadmissible ! On ne plaisante pas avec un sujet aussi grave que la Corse ! La Corse, c'est la République ! Mme Royal est irresponsable ! Etc.

Didier Porte : C'est surréaliste ! Un ministre d'Etat prétendant à la fonction suprême, en train de commenter avec des trémolos d'indignation dans la voix un canular de Gérald Dahan !!! Bonjour la posture gaullienne ! Vous imaginez le Général en train d'organiser une conférence de presse improvisée pour faire une déclaration au sujet de la dernière caméra cachée de Jacques Legras et des frères Rouland ? Ah, on serait pas restés longtemps au conseil de sécurité de l'ONU !


25 avril 2007

Sarkozy est-il un danger pour la démocratie ? Je suis prêt à admettre qu'il n'a pas l'intention de confisquer le pouvoir pour se faire proclamer empereur. C'est simplement une racaille qui a l'intention de profiter de ses cinq années de mandat pour piller ce qui reste du pays et se partager le pactole avec ses amis financiers. Un type du genre de ceux qui ont vendu l'Argentine, comme le montre Solanas dans Mémoire d'un saccage. La population française dépolitisée et assouplie par les médias devrait laisser faire sans qu'il soit nécessaire d'installer durablement un régime totalitaire. Mais à partir d'où commence le totalitarisme ? Tout est en place (police aux ordres, systèmes de surveillance) pour éviter le moindre sursaut de résistance sérieuse. Je dis bien "sérieuse" : il est évident que Jamel Debbouze et Didier Porte pourront dire tout le mal qu'ils voudront dans les médias, et moi sur ce blog, ça n'empêchera pas Sarkozy de dormir ni le pillage de s'effectuer.

J'exagère en parlant de police aux ordres, elle ne l'est pas toute entière. Mais un pays dans lequel un type comme Sarkozy a su donner ne serait-ce qu'à une partie de la police un sentiment d'impunité (et c'est déjà le cas depuis cinq ans que Sarkozy est à l'Intérieur), un tel pays est au bord de glisser dans le totalitarisme, pour ne pas dire qu'il baigne déjà dedans.

Complément rigolo :

"Depuis plusieurs mois, des témoignages anonymes circulaient dans les milieux journalistiques sur les menaces que des proches de Nicolas Sarkozy adressaient aux auteurs d'articles critiques. Parmi les méthodes qui seraient employées pour faire taire un opposant : les pressions économiques sur un journal ou la révélation du nom de sa maîtresse à sa femme (comment Sarkozy sait-il tout cela s'il n'utilise pas des moyens illégaux ?). Mais petit à petit, c'est en public que les langues se délient.

Ainsi, le journaliste Joseph Macé-Scaron a raconté lundi 16 avril 2007 sur RTL comment Nicolas Sarkozy l'avait menacé lorsqu'il était directeur du Figaro-Magazine : « J'ai vu Sarkozy qui était en situation de puissance et non pas de séduction, et je peux vous dire que la menace, le "on se souviendra de toi", l'index pointé, le "on te cassera", je l'ai entendu, moi, Joseph Macé-Scaron, en tant que journaliste du Figaro-Magazine, je parle en connaissance de cause."


26 avril 2007 : ETAT POLICIER.COM

Serge Portelli est membre du syndicat de la magistrature. Son livre "Ruptures", dressant le bilan de Sarkozy au ministère de l'intérieur, devait être publié par Michalon... qui vient mystérieusement d'y renoncer au dernier moment, empêchant toute publication chez un autre éditeur avant les élections.

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Les relais Hachette (= Lagardère), dans les gares, proposent apparemment une sélection très "choisie" d'ouvrages touchant à l'actualité politique. On y trouve en bonne place les divers ouvrages de ou sur Sarkozy, excepté le livre beaucoup plus critique d'Azouz Begag dans lequel celui-ci raconte notamment les tentatives d'intimidation dont il a fait l'objet ; ce livre est une des meilleures ventes dans d'autres librairies comme la FNAC, mais les "librairies" Relay l'ignorent totalement ... Moins mis en valeur, on peut évidemment, en cherchant un peu, trouver les ouvrages de (ou à la gloire de) Royal et Bayrou, mais nettement moins accessible pour un voyageur pressé que ceux de Sarkozy. En revanche, le bouquin d'Eric Besson, ancien PS qui flingue Ségolène, est très facile à trouver. J'avais cité les propos inquiets de Besson lors de sa démission du PS et ils me semblent toujours souligner à juste titre des zones un peu inquiétantes dans le personnage de Royal. Mais depuis, Besson a appelé à voter Sarkozy au second tour et il convient d'établir quelque nuance entre un socialiste responsable et inquiet des défauts de sa candidate et un irresponsable pourri qui se rallie sans états d'âme à un candidat mille fois plus inquiétant encore.

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"Ce n’est pas une découverte. Simplement une confirmation. Nous vivons dans une République gorille, et la majorité de nos concitoyens paraissent s’y habituer. Tous les instants de notre vie sont de plus en plus rythmés par les interventions de l’autorité policière. Pour utiliser un langage convenable, nous vivons dans une démocratie sous haute surveillance.

Nous vivons dans un pays où la répression est devenue la règle car il convient de punir les insolents qui ne peuvent se résoudre à baisser la tête. Quiconque refuse d’apporter sa pierre à la société policière en plein essor est, au mieux, marginalisé, au pire fiché, voire en butte aux pires provocations. Nous devons savoir que les services de police et de la gendarmerie n’ont pas la narine fragile, et n’hésitent jamais à fouiller dans les poubelles.

Nous vivons dans un pays où la sanction remplace le dialogue. Nous vivons dans un pays d’ordre, où la punition doit servir de modèle pédagogique. La peur du policier devrait devenir le mode de réflexion ordinaire. Nous vivons dans une société déviante, policière jusqu’aux tréfonds de son administration. Nous serons bientôt les auxiliaires naturels d’une institution policière s’intéressant à tous les instants de notre vie. La loi délinquance, chère à Nicolas Sarkozy a même pour fonction essentielle d’impliquer les maires et les travailleurs sociaux dans un rôle demouchards.

Au ministère de l’Intérieur, ou simple candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy s’est institué maître d’un jeu pervers, transformant les policiers en juges et arbitres de notre société. Prenons garde de ne pas nous y habituer !"

Maurice Rajsfus - 2007


5 juin 2007 : GARDE DES SOTTES

Un juge de Metz ayant été poignardé, Rachida Dati, celle qui plaisantait il y a peu en annonçant qu'elle serait sans doute, après la victoire de Sarkozy, nommée "ministre de la rénovation sociale au kärcher" (ha ha ... on rigole), est venue rencontrer les magistrats en émoi et a eu ces paroles fortes : "Il est inacceptable qu'on accepte de pareilles agressions" (à noter qu'il est par ailleurs acceptable qu'on ne les accepte pas). Elle ajoute ensuite : "Je vais prendre immédiatement des mesures pour que les auteurs de telles agressions soient systématiquement poursuivis". Enfin une ministre qui agit, car avant qu'elle ne prenne immédiatement des mesures, il va de soi que les gens qui poignardaient les juges n'étaient pas systématiquement poursuivis.

De l'art de donner l'impression qu'on agit rapidement et efficacement alors qu'on ne fait que proférer des évidences.


23 novembre 2007 : QUEL PROGRAMME ?

Le pire, c'est qu'on se demande comment, outre une élite minoritaire qui y trouve largement son compte, une telle masse peut soutenir Sarkozy. C'est quoi, l'idéal de ces gens ? Que leur propose-t-il de si exaltant ? Travailler de plus en plus, et de plus en plus longtemps, s'ils veulent maintenir à peu près leur niveau de vie actuel. Rien de plus, mais bien emballé par un pro de la communication, cela suffit apparemment à les enthousiasmer. Ah oui, il y a aussi les baisses d'impôts ! Tu parles ! Pour le Français moyen, ça ne représente quasiment rien, et cette économie se paiera soit par une hausse des impôts locaux, soit par une baisse de qualité des services publics, soit, plus vraisemblablement, par les deux. Mais cette masse est trop stupide pour pousser jusque là une quelconque réflexion : le show et l'agitation, la fascination sidérée devant Sarkozy jouant, mimant, l'efficacité, cela suffit à les faire adhérer de tout leur coeur. Et puis il y a peut-être aussi les mesures négatives, qui soulagent leur aigreur : "j'ai compris que ma qualité de vie ne peut pas s'améliorer, mais je me console en voyant les cheminots perdre leur statut, en voyant les métèques se faire renvoyer dans leur pays,etc." Bref, une logique d'aigreur qui fut longtemps l'apanage de l'électorat FN.


SARKO-SHOW 2008


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