THE UNOFFICIAL JOHN DOGGETT's BLOG
THE SARKO-SHOW 2011
1° février : SANS COMMENTAIRES
Tandis que l'Egypte semble déterminée elle aussi à virer son autocrate à coup de pompes, voici un florilège de quelques nouvelles hexagonales du jour. Même pas besoin de chercher ou de trier, il suffit de prendre les principaux titres du Monde actuellement affichés par Google :
* Les CRS se sont mobilisés pour faire reculer Brice de Neuilly, qui voulait dissoudre deux compagnies pour faire des économies : même les fonctionnaires cogneurs sont désormais menacés par le désengagement de l'Etat. Le pouvoir ferait pourtant bien d'en conserver un maximum, au cas où ici aussi ... on peut toujours rêver ...
* L'assurance-maladie a décidé de porter plainte contre les laboratoires Servier, dont l'avocat fut très longtemps, comme on le sait (on le sait ?), Nicolas Sarkozy.
* Le Canard enchaîné vient de révéler que Michèle Alliot-Marie (la VRP du savoir-faire français en matière de répression des émeutes) avait bénéficié, lors de ses récentes vacances en Tunisie, de l'avion privé d'un proche de Ben Ali.
* La police vient de retrouver à l'Institut Wildenstein une trentaine d'oeuvres d'art disparues ou volées. Guy Wildenstein est membre de l'UMP et proche de Sarkozy.
Mais n'oublions pas la nouvelle la plus importante, tombée hier : Mme Carla Bruni-Sarkozy a déclaré au Parisien qu'elle "ne se sentait plus de gauche".
21 février : LA FORCE DE L'EXEMPLE
A présent, même les Lybiens sont dans la rue. L'ordure locale est autrement plus coriace : déjà plus de 200 morts. Mais, en optant pour cette répression abjecte, Khadafi est déjà fini, ce n'est plus qu'une question de temps désormais.
Evidemment, les Français (dont la situation est par ailleurs évidemment moins terrible) sont trop ramollis pour lancer eux aussi un mouvement d'ampleur destiné à virer les escrocs au pouvoir, d'autant plus que les Français, eux, croient encore vivre dans une admirable démocratie. On se demande pourtant si le danger d'être foutu dehors par la rue, si la conscience de ce danger, n'est pas une des conditions essentielles au fonctionnement sain d'une démocratie. Face à l'inertie populaire, on finit par prendre l'habitude de l'impunité.
Par ailleurs, croyant rattraper un peu les facéties et abjections de l'hypersotte Alliot-Marie, Sarkozy a envoyé un nouvel ambassadeur à Tunis, un certain Boris Boillon, lequel est une sorte de connard arrogant situé quelque part dans l'échelle animale entre ledit Sarkozy et Mickael Vendetta. A peine arrivé, il a cru diplomatique de dire aux journalistes qui lui parlaient d'Alliot-Marie que leurs questions étaient "débiles". Depuis, les Tunisiens ont ajouté à leurs revendications le départ de cet abruti : "Petit Sarko, dégage !" Le fait qu'ils aient si aisément relié ce comportement grossier à celui de son patron montre assez bien quelle est l'image de Sarkozy à l'étranger.
Dans le même ordre d'idée, un enseignant français en Egypte a été sanctionné pour avoir manifesté avec une pancarte "Casse-toi, pauvre con" à destination de Moubarak, et l'agriculteur retraité qui fut à l'origine de ce mémorable trait d'esprit sarkozyen vient de publier un petit livre sur cet incident. Il raconte notamment qu'il n'a entendu la réplique du nain que plus tard, par la télé, et que c'est une chance pour Sarkozy parce que sans ça ...