THE SARKOZX-FILES

(tragi-comédie en trois actes)

 "L'homme n'est pas une marchandise comme les autres" (Saint Nicolas)

(A partir de 2007, voir aussi Blog Thématique)

Acte I : Avant

Acte II : Dès lors ...

Acte III : Aujourd'hui

 


Acte Troisième : AUJOURD'HUI

ou La Conversion des mécréants.

 

***

ELOGE (sincère) de M. le Président Sarkozy (Nicolas)

Reprise du blog du 14 janvier 2008

 

Qu'on ne se méprenne pas ! Il n'y aura pas la moindre ironie dans mon éloge (et quand je dis cela, ce n'est pas ironique non plus). Non, je déborde réellement de l'envie de faire l'éloge du Président Sarkozy. Sincèrement. Avec enthousiasme, même. J'ai enfin vu la Lumière. Je ne sais pas si cela relève de la conversion, du ralliement, de l'ouverture, comme on dit, ou de la trahison, comme diront sans doute les mauvaises langues. Je ne sais pas. Je n'ai bu que deux bières juste avant, donc ça ne peut pas être ça non plus, mais peu importe le motif profond, l'essentiel est que j'ai envie de crier que JE SUIS HEUREUX DE VIVRE DANS UN PAYS QUI A POUR PRESIDENT NICOLAS SARKOZY.

Soyons pragmatique ! Mesurons les gains et les pertes et nous verrons que nous sommes gagnants ! Economiquement, socialement, culturellement, un(e) autre président(e) aurait été à peine moins désastreux. Même avec une politique un peu moins dure, aucun(e) n'aurait, loin s'en faut, été suffisamment courageux(se) et efficace pour améliorer la situation de notre pays. Aucun regret à avoir de ce côté, donc et je ne peux repenser sans honte à l'enthousiasme naïf qui a pu, entre les deux tours des élections, m'abaisser à tenter de croire en la sincérité et en l'utilité de Mme Royal.

Beaumarchais disait qu'il s'empressait de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer. Bon, éh bien, je crois que je me suis assez lamenté; Il arrive un moment où il faut être lucide : la société française est dans un état de déliquescence avancée, le bateau coule, c'est un fait, inutile de se lamenter, essayons plutôt de voir s'il n'y a pas ça et là des motifs de rire un peu. Or, il faut bien l'avouer, des motifs de rire, il n'y en a pas que ça et là. Depuis que Sarkozy est président, pour peu qu'on se mette à voir le bon côté des choses, les motifs de se marrer sont quotidiens. On voit notre qualité de vie sombrer, certes, mais elle aurait sombré de toute façon, et à peine moins vite, avec d'autres. Au moins, avec Sarkozy, les choses se font avec le plus grand cynisme, sans fausse honte, dans le triomphe le plus absolu et le plus sincère de la bassesse morale, de l'opportunisme, de l'inculture et de la vulgarité (j'ai dit que mon éloge serait sincère, mais pas qu'il porterait sur tous les aspects de la personne de notre cher président). Entre Carla Bruni à Disneyland et Bigard au Vatican, en passant par les réactions de beauf face aux pêcheurs bretons ("Viens me le dire ici !"), ça ne tarit pas une seule seconde, c'est du ridicule à jet continu (un grand quotidien néerlandais - mais je crois l'avoir déjà cité - qualifiait récemment la politique française actuelle de "remake d'un film de Louis de Funès").

Lors d'une conversation avec des anti-sarkozystes, pour peu qu'on renonce à un inutile registre larmoyant ou accablé, on passera des heures à rire de bon coeur en évoquant Sarkozy. Il suffit à la limite de comparer la moindre de ses actions, le moindre de ses propos, avec la notion abstraite de "Président de la République Française" ou mieux encore avec n'importe lequel de ses prédecesseurs (Chirac compris, c'est tout dire), pour que la comparaison soit du plus haut comique. Imaginer De Gaulle ou Pompidou se vautrer dans la moins abjecte des vulgarités de Sarkozy, c'est le fou rire assuré : automatique, mécanique, certes, mais assuré.

Avec un interlocuteur sarkozyste (outre quelques rares complices gagnants tels que Bolloré, etc.), le rire est garanti également, puisqu'il suffit de voir sa gueule et son malaise face à l'évidence de son statut de cocu, mais alors cocu comme jamais (ceux qui ont cru en Mitterrand en 1981, à côté, sont de bien tristes cocus, qui ne suscitent qu'un rire un peu contraint et consterné). Qu'il s'agisse d'un franchouillard qui s'est laissé séduire par la grande gueule du nabot et qui a de plus en plus de mal à s'efforcer de ne pas percevoir l'évidence douloureuse de quelque chose d'enfoncé bien profond dans son intégrité physique et morale, ou qu'il s'agisse d'un intellectuel sénescent comme Finkielkraut qui s'est laissé avoir par quelques discours bien ficelés et qui constate avec horreur qu'il a soutenu tout ce qu'il déteste le plus au monde : un pitre vulgaire ayant le plus profond mépris pour toute forme de culture, dans tous les cas, leur tronche devant chaque nouvelle sarkonnerie est impayable.

Je le répète donc, JE SUIS HEUREUX DE VIVRE DANS UN PAYS QUI A POUR PRESIDENT UN BRANQUIGNOL DE CET ACABIT.

Inouï, tout de même, l'acabit.

Certes, nous avons eu jadis le président Deschanels, tombé du train en pyjama et grimpant aux arbres de l'Elysée : mais c'était un véritable aliéné, plus à plaindre qu'à mépriser.

Certes, les USA nous ont devancé avec Bush (l'homme qui, entre autres aventures rocambolesques, s'étrangle avec des bretzels et rentre dans des flics en roulant à faible vitesse sur un vélo) : mais le comique bushien ne tient qu'au crétinisme du personnage.

Certes, l'Italie a eu, beaucoup plus semblable, Berlusconi. On pourrait disserter en vain sur les mérites comparés de Berluconi et de Sarkozy en matière d'arrogance risible. Mais il suffit de tenir compte de la chronologie pour que la France l'emporte haut la main, la France qui, après s'être foutu, des années durant, de la gueule des Italiens qui avaient porté au pouvoir un escroc notoire doublé d'un pitre ignare et vulgaire, se paye le luxe d'en faire autant, mais après que les Italiens ont compris la leçon et viré leur clown.

Dans la Voce della Luna de Fellini, un personnage s'exclame dans un micro : "Nous sommes vraiment un peuple de cons !".

Et bien, nous, on les bat.

A l'aise.

PS (si j'ose dire) : Les esprits chagrins me rétorqueront que j'avoue moi-même que Royal et les autres n'auraient pas fait mieux, de toute façon. Oui, je sais encore ce que j'ai dit, mais là n'était pas mon propos. Que le libéralisme de Sarkozy soit encore plus violent et cynique n'était pas ce que je voulais dire ici. Je dis simplement qu'à degré de nocivité peu ou prou équivalente, on a récolté un véritable cador en matière de gouvernance burlesque. Il laisse loin derrière lui la "bravitude" et autres inepties de la dame Royal. C'est d'ailleurs curieux de constater qu'elle pouvait, avant les élections, sembler plus prometteuse que lui en matière de ridicule. Sarkozy en campagne parvenait à se tenir un peu, se "contentant" d'être outrancièrement démagogue pour être élu. Mais une fois parvenu au sommet, dès ce premier soir au Fouquet's, le personnage s'est révélé dans toute sa splendeur, sans plus aucune retenue. Le masque du candidat "idéal" est tombé pour ne plus laisser voir qu'un pauvre type cupide et vainement agité, dont la seule existence est un constat d'échec pour l'humanité, et l'élection une honte pour (au moins) 53% des électeurs français.

J'apprends à l'instant par la chronique de Didier Porte que Steevy a déclaré dans une interview qu'il était en train d'écrire (je cite) "un thriller géopolitique". Il y a un an, on se sentait un peu gênés pour Sarkozy d'avoir le soutien de pauvres nouilles comme Steevy. Mais je me demande si aujourd'hui on n'aurait pas encore plus envie de plaindre Steevy d'avoir risqué son image (et sa crédibilité géopolitique) sur un type qui se révèle encore plus grotesque que lui.


Acte Deuxième : Dès Lors ...

(6 mai 2007)

Dès lors il se forma comme deux camps : d'une part, les esprits exaltés, souffrants, toutes les âmes expansives qui ont besoin de l'infini plièrent la tête en pleurant ; ils s'enveloppèrent de rêves maladifs, et l'on ne vit plus que de frêles roseaux sur un océan d'amertume. D'autre part, les hommes de chair restèrent debouts, inflexibles, au milieu des jouissances positives, et il ne leur prit d'autre souci que de compter l'argent qu'ils avaient.

(Alfred de Musset)

 


Acte Premier : AVANT

(Archives de la résistible ascension)

Lors du débat télévisé contre Ségolène Royal, Sarkozy a laissé voir une ignorance crasse en matière de nucléaire, en particulier concernant l'EPR. A peine quelques minutes plus tard, des militants UMP intervenaient sur Wikipédia pour fausser l'article EPR. Lorsque Sarkozy se trompe, c'est au réel de se modifier pour correspondre aux paroles de Sarkozy. Der Sarko hat immer recht.


"Qui, des vents ou des coeurs, est le plus sûr ? Les vents.

Cet homme ne croit rien et fait semblant de croire ;

Il a l'oeil clair, le front gracieux, l'âme noire ;

Il se courbe ; il sera votre maître demain."

(Victor Hugo, "Melancholia", Les Contemplations)


29 janvier 2007

Didier Porte évoque Sarkozy commentant devant la presse le canular téléphonique de Gérald Dahan à Ségolène Royal (qui, croyant parler au Premier Ministre du Québec a fait une plaisanterie sur la Corse, disant que la France aimerait bien s'en débarrasser).

Sarkozy donc, en substance :

- Ouiiii, c'est inadmissible ! On ne plaisante pas avec un sujet aussi grave que la Corse ! La Corse, c'est la République ! Mme Royal est irresponsable ! Etc.

Didier Porte : C'est surréaliste ! Un ministre d'Etat prétendant à la fonction suprême, en train de commenter avec des trémolos d'indignation dans la voix un canular de Gérald Dahan !!! Bonjour la posture gaullienne ! Vous imaginez le Général en train d'organiser une conférence de presse improvisée pour faire une déclaration au sujet de la dernière caméra cachée de Jacques Legras et des frères Rouland ? Ah, on serait pas restés longtemps au conseil de sécurité de l'ONU !


The Sarko Show must go on (05/07/03)

 

Barry White est mort hier. Yvan Colonna a été arrêté.

Le ministre Sarkozy a déclaré qu'il voulait "dédier" cette arrestation à Mme Erignac et à ses enfants.

Le ministre Sarkozy entend-il utiliser pour son image la douleur de Mme Erignac ?

Le ministre Sarkozy se prend-il pour un crooner, pour "dédier" ainsi des arrestations ?

Le ministre Sarkozy entend-il occuper le créneau laissé libre par Barry White à peine refroidi ???

Question pour un champion:

Indice : personnalité politique française

Je suis noble, issu d'une famille de barons hongrois qui a collaboré avec le régime nazi durant la guerre et a fui la Hongrie pour éviter d'être jugée pour collaboration après la Libération.

Dans ma jeunesse je participe à des manifestations contre les étudiants grévistes. Contrairement à ce que j'essaye de faire croire je ne suis pas le candidat de la « rupture » ou de la « nouveauté » en politique je suis entré en politique sous Giscard il y a 30 ans et j'ai été plusieurs fois ministre, député, maire, président de Conseil Général.

À l'époque de la catastrophe de Tchernobyl j'était délégué interministériel au nucléaire et c'est moi qui ai mis en place la campagne de désinformation prétendant que le nuage de Tchernobyl s'est arrêté aux frontières de la France. J'ai fait cependant disparaître cet épisode de ma vie politique de ma biographie officielle sur le site internet du ministère de l'Intérieur.

Ministre de l'économie durant une partie du gouvernement Raffarin, j'ai défendu la rigueur et la baisse des dépenses publiques. J'ai réalisé l'ouverture du capital d'EDF-GDF et me suis engagé à ce que jamais cette entreprise ne soit privatisée. J'ai renié cet engagement en 2006 en privatisant GDF, je suis donc un menteur.

Ministre de l'Intérieur depuis 2002, j'ai mis en place de nombreuses lois liberticides et j'ai réussi à faire exploser l'insécurité alors que j'étais censé la faire diminuer. Je suis directement responsable du déclenchement de la révolte des banlieues en 2005 par ma politique répressive et mes propos insultants envers les habitants de ces banlieues.

J'ai mis en place la loi CESEDA qui organise l'immigration choisie au profit des capitalistes et j'ai mené la chasse à l'enfant en expulsant les enfants sans-papiers, parfois en les séparant de leurs parents.

J'ai fait obtenir la Légion d'Honneur à un de mes amis qui se trouve être un maire d'extrême-droite ayant été condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale. D'ailleurs mon conseiller politique, Patrick Devedjian, est l'un des membres fondateurs d'Occident, ancien groupe d'extrême-droite terroriste et antisémite.

J'ai repris l'un des slogans de Jean-Marie Le Pen « la France tu l'aimes ou tu la quittes » et je défends ses thèses que ce soit sur l'immigration ou l'insécurité. Je me vante d'ailleurs d'avoir l'électorat du Front National pour moi.

Je suis un fervent partisan des États-Unis, de George Bush et les néoconservateurs américains m'apprécient beaucoup. Je suis pour la guerre en Irak et je suis venu apporter mon soutien à mon ami Georges Bush. Je me suis fait photographier lui serrant la main et, pour paraître plus grand, j'ai fait truquer cette photo (pratique qui rappelle les modifications de photos dans un but de propagande réalisées par Staline et Mao Tsé Dong).

Lors de l'affaire Clearstream j'étais au courant depuis le début que mon nom était présent dans les listings et j'ai laissé faire dans le but d'apparaître comme une victime. J'ai même déclaré que je souhaitais voir «pendus à un crochet de boucher» ceux qui ont mis mon nom sur les listings. Pour rappel, Hitler aussi voulait voir «pendus à un crochet de boucher» ceux qui ont organisé l'attentat manqué contre lui.

Il y a plusieurs mois, j'ai dévoilé à la TV qu'une opération d'arrestation de terroristes allait avoir lieu et j'ai ainsi risqué de faire échouer cette arrestation.

Dans une de mes visites électorale en Corse, aux frais du contribuable,j'ai utilisé pour moi le seul hélicoptère de l'île. Un enfant s'est le même jour gravement blessé en randonnée et il est mort car il n'a pas pu être emmené aux urgences à temps, puisqu'il n'y avait plus d'hélicoptère disponible pour l'y emmener...

Je suis, je suis...

 

 

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