THE UNOFFICIAL JOHN DOGGETT's BLOG

THE SARKO-SHOW 2008 : La Vengeance de la Momie de Jacques Martin


7 janvier 2008 : ELLE VOIT DES SARKOZY PARTOUT

Un article de Libération nous apprend qu'un certain Mosey, jeune producteur de mauvais rap, n'est autre que Pierre Sarkozy, le fils aîné du Conducator. Sans parler de Carla Bruni, reste plus qu'à propulser l'autre fils comédien (une tentative avait déjà été projetée avec une mise en scène d'Oscar aux côtés de la fille de Bernard Tapie) et à faire présenter les émissions jeunesses par le petit Louis. Tout notre environnement médiatico-culturel sera alors sarkozyfié.

La chose a quelque chose d'assez totalitaire, si l'on considère que le totalitarisme est le fait d'imposer une idéologie politique dans toutes les sphères de l'existence des individus. Certes, aucune idéologie n'est ici explicitement défendue, tout ceci ne relève que d'une peoplisation parasitaire et proliférante. Mais si ce totalitarisme est moins violent que ses prédécesseurs, ceux-ci avaient au moins le mérite d'avoir un minimum de respect pour l'intelligence des gens puisqu'il se donnait la peine de la leur détruire et de les reformater au moyen d'une propagande idéologique. Avec Sarkozy, même plus besoin de propagande idéologique : aujourd'hui, grâce à plusieurs décennies de matraquage médiatique et d'école sabordée, les gens sont majoritairement déjà assez cons pour gober n'importe quoi, sans même chercher à comprendre.


10 janvier 2008 : DIXIT CECILIA

Didier Porte rapporte des propos de Cécilia sur son ex, propos à paraître dans un bouquin mais déjà diffusés dans le Nouvel Obs.

"Il n'aime personne, même pas ses enfants."

"Il a un côté ridicule. Il n'est pas digne, Nicolas. Il ne fait pas Président de la République, il a un réel problème de comportement."

Il est également pingre, d'après Cécilia.

Porte résume :

"Tout va pour le mieux. Nous avons élu (enfin surtout vous) pour cinq ans un garçon gravement radin, que comparé à lui, Candeloro c'est Eddie Barclay en voyage de noces (...). Pour compléter le tableau, il n'a aucune dignité et il est ridicule, et il a un problème de comportement, c'est-à-dire qu'en gros c'est un malade mental. Et c'est lui qui détient le code de la bombe atomique. A part ça, tout va bien les amis, et encore bravo pour vos 53% du 6 mai dernier, on peut dire que vous avez eu du nez sur ce coup-là !"

***

Soit dit en passant, à ce que je peux en voir et en savoir, Valeria Bruni-Tedeschi est une actrice de talent et un être humain plutôt sympathique. On peut donc se demander si elle a mérité d'avoir une cadette qui, qu'on le veuille ou non, par association, nuit à son image et salit son nom, d'abord en exerçant la profession inepte de mannequin, puis en jouant les chanteuses sans voix, enfin en atteignant les sommets du sordide dans sa vie privée.

Aussi comique que soit l'actualité sexuelle de Carla Bruni, on ne peut s'empêcher d'avoir une pensée pour les victimes collatérales, pour la pauvre Valeria qui doit avoir honte pour sa soeur, et plus encore pour cet enfant d'un philosophe, cet enfant que sa mère laissa photographier juché sur les épaules d'une crapule.


14 janvier 2008 : ELOGE (SINCERE) DE SARKOZY

Qu'on ne se méprenne pas ! Il n'y aura pas la moindre ironie dans mon éloge (et quand je dis cela, ce n'est pas ironique non plus). Non, je déborde réellement de l'envie de faire l'éloge du Président Sarkozy. Sincèrement. Avec enthousiasme, même. J'ai enfin vu la Lumière. Je ne sais pas si cela relève de la conversion, du ralliement, de l'ouverture, comme on dit, ou de la trahison, comme diront sans doute les mauvaises langues. Je ne sais pas. Je n'ai bu que deux bières juste avant, donc ça ne peut pas être ça non plus, mais peu importe le motif profond, l'essentiel est que j'ai envie de crier que JE SUIS HEUREUX DE VIVRE DANS UN PAYS QUI A POUR PRESIDENT NICOLAS SARKOZY.

Soyons pragmatique ! Mesurons les gains et les pertes et nous verrons que nous sommes gagnants ! Economiquement, socialement, culturellement, un(e) autre président(e) aurait été à peine moins désastreux. Même avec une politique un peu moins dure, aucun(e) n'aurait, loin s'en faut, été suffisamment courageux(se) et efficace pour améliorer la situation de notre pays. Aucun regret à avoir de ce côté, donc et je ne peux repenser sans honte à l'enthousiasme naïf qui a pu, entre les deux tours des élections, m'abaisser à tenter de croire en la sincérité et en l'utilité de Mme Royal.

Beaumarchais disait qu'il s'empressait de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer. Bon, éh bien, je crois que je me suis assez lamenté; Il arrive un moment où il faut être lucide : la société française est dans un état de déliquescence avancée, le bateau coule, c'est un fait, inutile de se lamenter, essayons plutôt de voir s'il n'y a pas ça et là des motifs de rire un peu. Or, il faut bien l'avouer, des motifs de rire, il n'y en a pas que ça et là. Depuis que Sarkozy est président, pour peu qu'on se mette à voir le bon côté des choses, les motifs de se marrer sont quotidiens. On voit notre qualité de vie sombrer, certes, mais elle aurait sombré de toute façon, et à peine moins vite, avec d'autres. Au moins, avec Sarkozy, les choses se font avec le plus grand cynisme, sans fausse honte, dans le triomphe le plus absolu et le plus sincère de la bassesse morale, de l'opportunisme, de l'inculture et de la vulgarité (j'ai dit que mon éloge serait sincère, mais pas qu'il porterait sur tous les aspects de la personne de notre cher président). Entre Carla Bruni à Disneyland et Bigard au Vatican, en passant par les réactions de beauf face aux pêcheurs bretons ("Viens me le dire ici !"), ça ne tarit pas une seule seconde, c'est du ridicule à jet continu (un grand quotidien néerlandais - mais je crois l'avoir déjà cité - qualifiait récemment la politique française actuelle de "remake d'un film de Louis de Funès").

Lors d'une conversation avec des anti-sarkozystes, pour peu qu'on renonce à un inutile registre larmoyant ou accablé, on passera des heures à rire de bon coeur en évoquant Sarkozy. Il suffit à la limite de comparer la moindre de ses actions, le moindre de ses propos, avec la notion abstraite de "Président de la République Française" ou mieux encore avec n'importe lequel de ses prédecesseurs (Chirac compris, c'est tout dire), pour que la comparaison soit du plus haut comique. Imaginer De Gaulle ou Pompidou se vautrer dans la moins abjecte des vulgarités de Sarkozy, c'est le fou rire assuré : automatique, mécanique, certes, mais assuré.

Avec un interlocuteur sarkozyste (outre quelques rares complices gagnants tels que Bolloré, etc.), le rire est garanti également, puisqu'il suffit de voir sa gueule et son malaise face à l'évidence de son statut de cocu, mais alors cocu comme jamais (ceux qui ont cru en Mitterrand en 1981, à côté, sont de bien tristes cocus, qui ne suscitent qu'un rire un peu contraint et consterné). Qu'il s'agisse d'un franchouillard qui s'est laissé séduire par la grande gueule du nabot et qui a de plus en plus de mal à s'efforcer de ne pas percevoir l'évidence douloureuse de quelque chose d'enfoncé bien profond dans son intégrité physique et morale, ou qu'il s'agisse d'un intellectuel sénescent comme Finkielkraut qui s'est laissé avoir par quelques discours bien ficelés et qui constate avec horreur qu'il a soutenu tout ce qu'il déteste le plus au monde : un pitre vulgaire ayant le plus profond mépris pour toute forme de culture, dans tous les cas, leur tronche devant chaque nouvelle sarkonnerie est impayable.

Je le répète donc, JE SUIS HEUREUX DE VIVRE DANS UN PAYS QUI A POUR PRESIDENT UN BRANQUIGNOL DE CET ACABIT.

Inouï, tout de même, l'acabit.

Certes, nous avons eu jadis le président Deschanels, tombé du train en pyjama et grimpant aux arbres de l'Elysée : mais c'était un véritable aliéné, plus à plaindre qu'à mépriser.

Certes, les USA nous ont devancé avec Bush (l'homme qui, entre autres aventures rocambolesques, s'étrangle avec des bretzels et rentre dans des flics immobiles en roulant à faible vitesse sur un vélo) : mais le comique bushien ne tient qu'au crétinisme du personnage.

Certes, l'Italie a eu, beaucoup plus semblable, Berlusconi. On pourrait disserter en vain sur les mérites comparés de Berluconi et de Sarkozy en matière d'arrogance risible. Mais il suffit de tenir compte de la chronologie pour que la France l'emporte haut la main, la France qui, après s'être foutu, des années durant, de la gueule des Italiens qui avaient porté au pouvoir un escroc notoire doublé d'un pitre ignare et vulgaire, se paye le luxe d'en faire autant, mais après que les Italiens ont compris la leçon et viré leur clown.

Dans la Voce della Luna de Fellini, un personnage s'exclame dans un micro : "Nous sommes vraiment un peuple de cons !".

Et bien, nous, on les bat.

A l'aise.

PS (si j'ose dire) : Les esprits chagrins me rétorqueront que j'avoue moi-même que Royal et les autres n'auraient pas fait mieux, de toute façon. Oui, je sais encore ce que j'ai dit, mais là n'était pas mon propos. Que le libéralisme de Sarkozy soit encore plus violent et cynique n'était pas ce que je voulais dire ici. Je dis simplement qu'à degré de nocivité peu ou prou équivalente, on a récolté un véritable cador en matière de gouvernance burlesque. Il laisse loin derrière lui la "bravitude" et autres inepties de la dame Royal. C'est d'ailleurs curieux de constater qu'elle pouvait, avant les élections, sembler plus prometteuse que lui en matière de ridicule. Sarkozy en campagne parvenait à se tenir un peu, se "contentant" d'être outrancièrement démagogue pour être élu. Mais une fois parvenu au sommet, dès ce premier soir au Fouquet's, le personnage s'est révélé dans toute sa splendeur, sans plus aucune retenue. Le masque du candidat "idéal" est tombé pour ne plus laisser voir qu'un pauvre type cupide et vainement agité, dont la seule existence est un constat d'échec pour l'humanité, et l'élection une honte pour (au moins) 53% des électeurs français.

J'apprends à l'instant par la chronique de Didier Porte que Steevy a déclaré dans une interview qu'il était en train d'écrire (je cite) "un thriller géopolitique". Il y a un an, on se sentait un peu gênés pour Sarkozy d'avoir le soutien de pauvres nouilles comme Steevy. Mais je me demande si aujourd'hui on n'aurait pas encore plus envie de plaindre Steevy d'avoir risqué son image (et sa crédibilité géopolitique) sur un type qui se révèle encore plus grotesque que lui.


6 février 2008 : REVEILLEZ MOI QUAND ON AURA VRAIMENT TOUCHE LE FOND !

On pensait que le plus énorme était, sinon passé,en tous cas qu'il avait atteint un certain palier maximal où se stabiliser. Eh bien non. Huit jours avant son remariage avec la gueuse Bruni, Sarkozy aurait, selon le Nouvel Observateur, envoyé un SMS à Cecilia : "si tu reviens, j'annule tout".

On voit d'abord, à cet usage de l'ultimatum, que Sarkozy n'a pas lu le Petit Traité de Fred Vargas, mais vu qu'il n'a quasiment rien lu, on pouvait s'en douter. A part ça, l'acte serait vaguement sympathique et extrêmement pitoyable chez un individu lambda. Chez un président de la République, disons que c'est inouï, inédit, donc, ne serait-ce que faute de précédent, c'est innommable, inqualifiable.


12 février 2008 : POUVOIR D'ACHAT

Le Monde (que, soit dit en passant, Alain Minc cherche actuellement à faire tomber entre les mains de Lagardère) nous apprend que les grands patrons français ont vu leur rémunération croître de 40% en 2007. Si l'on considère ce que peut être leur rémunération initiale, on peut supposer que pas mal de pauvres diables se contenteraient largement des seuls 40% d'augmentation. Entre cette bonne nouvelle et l'augmentation de 140% du salaire de notre président, on se demande bien comment certains peuvent encore dire que le pouvoir d'achat n'augmente pas.

Au passage, rappelons que l'argument utilisé pour justifier l'augmentation présidentielle (elle était inférieure à la plupart des salaires des autres chefs d'Etat européens) est un argument biaisé : les autres recevaient davantage simplement parce que tous leurs frais ne sont pas pris en charge par l'Etat. Bref, Sarkozy avait déjà le beurre et il a réussi à s'octroyer en prime l'argent du beurre.


15 février 2008 : FRIMONS UN PEU AVEC ... CETTE SEMAINE : LA SHOAH

Sarkozy vient de balancer sa dernière idée de génie : associer chaque enfant de CM2 à un enfant victime de la Shoah. Simone Veil, à qui il en faut pourtant beaucoup pour tiquer devant les ignominies et/ou les aberrations de Sarkozy, déclare le projet "inimaginable, insoutenable, dramatique et surtout, injuste", jugeant que des enfants de cet âge ne peuvent porter un tel poids. Sarkozy avait défendu sa brillante idée en arguant que les derniers témoins de la Shoah allaient disparaître et que les enfants seraient ainsi les nouveaux porteurs de cette mémoire.

Sans préjuger de la part de sincérité qu'il peut y avoir là-dedans, il est évident qu'il s'agit surtout d'un brusque (et irréfléchi) accès de démagogie antiraciste.

La mémoire de la Shoah est à la fois trop sérieuse et trop horrible pour être transmise à des enfants aussi jeunes, surtout sous cette forme délirante dont le danger sur de si jeunes sensibilités apparaît immédiatement à tout esprit sain. Cette mémoire doit évidemment être transmise par l'école, mais à l'adolescence : et c'est déjà le cas. Si l'école le fait mal ou insuffisamment, c'est un autre problème, auquel il faut remédier, mais certainement pas en impliquant de manière aussi personnelle des enfants de dix ans ! On notera au passage que l'idée est curieuse, au lieu de renforcer si nécessaire l'information des adolescents (capables en principe d'aborder le problème aussi avec leur cerveau), de tout miser sur des enfants (ce qui évidemment permet de cantonner la chose à un niveau purement émotionnel) : comme toujours, la France préfère le catéchisme à la réflexion, et s'adresser à des enfants facilite cette approche.

Outre l'école, la mémoire de la Shoah est également préservée et disponible dans de nombreux et souvent excellents livres, films, etc. Elle ne risque donc pas de disparaître, du moment que l'on prend la peine de la consulter et d'amener les jeunes à la consulter une fois qu'ils sont en âge de le faire.

Le véritable problème, c'est plutôt le fait d'entretenir la confusion autour de cet épisode et de rendre ainsi cette mémoire inopérante ou douteuse aux yeux des jeunes.

Or on entretient la confusion lorsque l'on utilise la Shoah comme alibi pour justifier toutes les dérives de l'Etat d'Israël ou lorsque l'on s'impose un tabou interdisant d'appeler un con un con s'il est juif (c'est triste à dire, certes, mais comme toute communauté humaine, à côté de Freud, de Proust, de Woody Allen et surtout à côté de tas de braves gens, la communauté juive contient aussi un certain nombre de sales types).

On entretient la confusion également en laissant proliférer les théories négationnistes et tout le folklore d'extrême-droite qui s'y rattache, voire en s'associant les services de conseillers issus de Minute (Patrick Buisson) afin de gagner les faveurs de l'électorat d'extrême-droite. Si on refuse d'interdire le négationnisme au nom de la liberté d'opinion, ce qui peut se défendre, qu'on se donne au moins la peine d'informer pleinement et rigoureusement le public sur la nature et l'histoire de cette idéologie, au lieu de se contenter de dire que ce n'est pas très bien mais qu'il faut de tout pour faire une démocratie et que l'extrême-droite française est tout de même moins dangereuse que les nazis (ben voyons ! lâchez leur encore un peu la bride et bientôt vous m'en direz des nouvelles !).

On entretient enfin la confusion en se posant en antiraciste et en défenseur des opprimés tout en pratiquant impitoyablement la chasse aux sans-papiers (chasse qui inclut également des enfants, de ces enfants dont l'histoire tragique peut si bien toucher, selon M. Sarkozy, des élèves de CM2). De même qu'il a créé une confusion totale en reprenant à son compte des personnages fortement symboliques de la gauche comme Jaurès ou Guy Môquet, Sarkozy se refait une virginité morale en lançant cette idée énorme sur la mémoire de la Shoah. Conçue dans un esprit de précipitation, d'incohérence idéologique et de surenchère (pour frapper les esprits, cela doit aller encore plus loin que tout ce qui existe déjà dans ce domaine), l'idée, fatalement, est monstrueuse.


16 février 2008 : "ENFANTS DE SARKOZY, TENDEZ VOS MAINS MEURTRIES" (ENRICO M.)

Philippe Val, dans un édito très (trop ?) nuancé sur la publication par le Nouvel Obs du SMS de Sarkozy à Cécilia, soulève le problème des réactions possibles des jeunes enfants du couple Sarkozy-Bruni devant une telle information. C'est bien charitable à lui, mais j'ai bien peur que le jeune Louis ne soit condamné à lire un peu partout dans les années qui viennent des choses déplaisantes sur son père (*), des critiques, des condamnations morales, des caricatures (à ce propos, plaisante nouvelle, dans le même Charlie-Hebdo, Luz reprend sa recette à succès "Les Mégret gèrent la ville" avec "Les Sarkozy gèrent la France") et j'ai bien peur aussi que le SMS, même s'il relève en effet de la sphère privée et n'aurait pour cette raison peut-être pas dû être publié (mais en même temps, si l'information est sérieuse, elle nous en apprend long, plus long encore qu'on ne le pensait, sur celui qui nous gouverne), que le SMS, donc, ne soit qu'une goutte d'eau dans cet océan.

Peut-être est-ce avant tout aux parents, avant de décider de faire une carrière de crapule cynique (et/ou d'épouser une crapule cynique), de réfléchir aux conséquences que cela aura fatalement un jour sur l'esprit de leurs enfants. Je serais tenté de dire que lorsqu'on est une ordure, on devrait au moins avoir la délicatesse de ne pas faire d'enfants afin de ne pas leur infliger le poids d'une telle paternité. Je serais d'ailleurs même tenté de dire que l'immense majorité des gens devrait avoir la délicatesse de ne pas faire d'enfants, vu la gueule de l'avenir.

(*) père qui ne s'est pas gêné pour l'utiliser jadis à des fins électorales - "bonne chance, mon papa" -, ni pour poser avec le fils de sa nouvelle compagne sur les épaules

***

Autres enfants de Sarkozy, ses fidèles qui répondent aux critiques. Je reproduis ici l'article du Monde, laissant chacun juger de l'hilarante qualité de leurs arguments :

L'appel du 14 février pour une "vigilance républicaine" et contre "toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel", publié dans Marianne, suscite la colère des sarkozystes du premier cercle.

Les noms de Dominique de Villepin et François Bayrou, aux côtés des signatures de Ségolène Royal ou Noël Mamère, ont semé le trouble à l'UMP. Vendredi 15 février, François Fillon a qualifié cet appel d'"attitude profondément anti-démocratique", lors d'un déplacement à Laval.

"Cet acharnement que mettent certains responsables politiques qui n'ont pas été élus par les Français (...) à tenter de déstabiliser le président de la République est de mon point de vue profondément choquant et profondément anti-démocratique", a-t-il insisté. "Il faut que tout le monde accepte les règles de la démocratie et les règles de la démocratie, ce sont les élections. Ce sont les Français qui choisissent", a insisté le chef du gouvernement.

"LE SYNDICAT DES MAUVAIS JOUEURS"

Le porte-parole de l'UMP Yves Jégo dénonce, dans un entretien au Figaro publié samedi, "les forces les plus secrètes du conservatisme" et "ceux qui veulent développer une forme de terrorisme intellectuel dans notre pays". Il estime qu'on veut "voler aux Français leur victoire de mai 2007" à travers une "opération de destruction". "C'est la première fois que l'on veut "abattre" avec tant de force un président de la République", ajoute encore le député de Seine-et-Marne.

Un autre très proche du chef de l'Etat, le député UMP Frédéric Lefebvre a ironisé sur un appel signé par "le syndicat des mauvais joueurs et des perdants en action" pour "déstabiliser le président de la République". "Cet appel donne une image pitoyable et les disqualifie pour l'avenir", a déclaré à l'AFP le député des Hauts-de-Seine.

"C'est scandaleux d'instrumentaliser la République pour masquer un vide d'idées et un manque de vision de la France", a estimé la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, samedi matin sur France info.

On en pleurerait.


17 février 2008 : PRINCIPE N° 1 - UN IMBECILE NE CHANGE JAMAIS D'AVIS

Même confronté aux réactions de gens plus compétents et avisés, à commencer par Simone Veil, Sarkozy persiste quant à son projet insensé concernant la Shoah. Sa directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, le confirme.

Interrogée sur les critiques émises par Simone Veil, Mme Mignon répond : "On va travailler avec la communauté éducative et avec tous ceux qui s'investissent dans la mémoire de ces sujets, pour voir la meilleure manière de faire (...) Il ne s'agit ni de traumatiser, ni de culpabiliser les enfants, mais il ne faut pas non plus les infantiliser en permanence", ajoute-t-elle.

Ne pas infantiliser les enfants, ça c'est de la réflexion puissante et novatrice ! Bientôt nous cesserons d'animaliser les animaux et de personnifier les personnes, de refroidir les trucs froids, de durcir les trucs durs ou de prendre pour des imbéciles les présidents imbéciles.


22 février 2008 : DEFENSE DE MARIE-ANTOINETTE

Régulièrement, de pompeux lurons se prétendant historiens ou journalistes se chargent de faire pleurer dans les chaumières sur le destin tragique de Marie-Antoinette. Ce phénomène éditorial m'a toujours prodigieusement navré. Non que ce destin ne soit pas tragique en effet, non que j'estime que l'Autrichienne méritait pleinement ce qui lui est arrivé, mais à cause du jugement de valeur social et quasi-racial (sang bleu et tout le bataclan) sur lequel repose cette émotion. Dans une révolution, il y a assez souvent des morts, beaucoup de morts, et d'ailleurs généralement inutiles, ce qui est une raison de plus pour les déplorer : mais rien ne justifie qu'on s'apitoie davantage sur la mort d'une reine que sur le sort des milliers de ploucs, bouseux et autres prolos que la monarchie française a exploités, opprimés, massacrés, durant des siècles. Voilà pourquoi je déteste les connards pseudo-romantiques à la compassion sélective, qui ne jugent dignes de leur intérêt et de leur pitié que les cadavres avec de la dentelle autour. Et puis, même si je suis par principe hostile à la peine de mort, il faut tout de même reconnaître que quand on se vautre dans le luxe à la tête de l'Etat tandis que la misère fait rage, qu'on a le pouvoir de changer les choses et qu'on ne daigne pas le faire, il ne faut pas s'étonner si ça fait un peu mal le jour où toute cette misère vous pète à la gueule.

On voit évidemment où je veux en venir. Aujourd'hui, en France, les méthodes d'exploitation des masses sont devenues moins sanglantes et on peut donc supposer que si un jour la marmite explose de nouveau, la revanche populaire sera elle aussi physiquement moins violente que lors des révolutions passées. Nul ne souhaite à Carla Sarkozy le sort de Marie-Antoinette, et pourtant, si l'on compare d'un peu plus près le cas de ces deux dindes frivoles mariées au pouvoir et prospérant sur la misère des sujets-citoyens, on se rend vite compte que la plus ignoble harpie n'est pas celle des deux qu'on pourrait croire. Marie-Antoinette vivait coupée des réalités, élevée à une époque où les distinctions de caste étaient encore une évidence, mariée à un roi plus incompétent que véritablement hargneux, dans un monde sans grands médias capables de lui ouvrir l'esprit à d'autres façons de voir. Carla Sarkozy n'a aucune de ces excuses : elle vit dans un monde d'information, elle fréquente des tas de gens cultivés et bien informés, elle est parfaitement en mesure de savoir et de comprendre qui il épouse. D'autant qu'il ne s'agit pas ici d'un pauvre diable qui aurait préfèré l'exercice de la serrurerie à celle du pouvoir royal, mais d'un assoiffé de pouvoir dont tout le monde connaît les trahisons passées, les procédés douteux, l'idéologie souvent nauséabonde, et surtout l'incontestable volonté de nuire. Alors, oui, si je trouve agaçant qu'on s'apitoie sur le destin d'une famille royale sans tenir aucun compte de la misère endurée jusqu'alors par le peuple en révolte, je ne peux non plus m'empêcher de penser que Louis XVI et Marie-Antoinette étaient certainement de fort braves gens comparés aux actuels locataires de l'Elysée.

L'autre grande différence, c'est que les Français du XVIII° siècle subissaient un régime qu'ils n'avaient pas choisi, alors que ceux du XXI° siècle ont voté en masse l'an dernier pour Sarkozy.


6 avril 2008 : L'EN PIRE CONTRE-ATTAQUE

Echaudé par la catastrophe sondagière et municipale de ces derniers mois, Sarkozy a visiblement décidé de renoncer autant qu'il lui serait possible au ridicule et à la vulgarité, et d'essayer de ressembler un peu plus à un homme d'Etat. On est évidemment (et on sera toujours) loin du compte, mais on y perd hélas beaucoup en occasions de rire. Dommage.

Après avoir bien rempli ses poches et celles de ses amis, il a d'autre part pris la décision de prétexter la crise financière ambiante pour tondre encore plus ses crétins d'électeurs. Si Sarkozy se fait moins caricatural dans son rôle de ringard du placard, les cocus volontaires, eux, sont heureusement toujours aussi drôles.


15 avril 2008 : NOUVELLES D'ITALIE

Les Italiens viennent de ramener leur pitre populiste local au pouvoir. Ils ont dû se dire que comparé à ce que leurs voisins français ont élu président, ils pouvaient bien se permettre de reberlusconner une fois de temps en temps.


19 mai 2008 : PEUT-ON RIRE DE TOUT ?

Pour se marrer, un type s'est fait caster à plusieurs reprises dans des émissions de télé débiles pour faire de faux témoignages burlesques. Après s'être présenté comme avare au point de se retenir de pisser pour ne pas trop utiliser sa chasse d'eau, il est revenu chez Delarue en tant qu'onaniste intégriste. Ayant commencé à vanter les mérites de cette pratique, notamment en matière de variété des partenaires, il déclare : "par exemple, hier, j'ai fait l'amour avec Carla Sarkozy, c'était super, je peux dire qu'elle était sacrément chaude." Décomposé, Delarue l'interrompt : "Oui, bon, merci, inutile d'entrer dans les détails !"

Epilogue : invité plus tard dans une émission de pseudo-critique des médias, l'imposteur a dû faire face à l'hostilité générale de ces collabos. On lui assura que ce n'était pas drôle : "Vous vous rendez compte qu'à cause de vous une collaboratrice de l'émission a été renvoyée ?"


SARKO-SHOW 2009


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