THE UNOFFICIAL JOHN DOGGETT's BLOG

ANECDOTES amusantes ou sidérantes, informations inclassables, observations diverses,...

Première série : bonhomme campra / animaux / papes / pacifisme bêlant / gendarmes / méthodes de gouvernement / cinéorama / lambron / pointe-à-pitre / rollin / duffle-coat / office matinal / inuits / richepin / belles légendes celtes / juif errant / piis / de gaulle / castaldi / bilal / maurice chevalier / danièle evenou / water sports / pucelle venimeuse / perles / traduction / héros islandais / hikimori / fascisme italien / sécurité routière / déluge / quartier chaud / médiévaux / musique / lipogrammes / batman / sécurité galactique / injurologie / poète maudit / poésie et alimentation

- Deuxième série - Série en cours

Chez Gilles Lapouge, Patrick Wald-Lasowski parle des libertins du XVIII° et évoque un scandale mettant en cause le musicien Campra découvert avec le directeur de l'Opéra entouré de danseuses et cantatrices nues. Il précise que le chroniqueur soulignait : "Le bonhomme Campra avait mis ses lunettes pour ne rien perdre de la débauche."

Il y a quelques temps, un bateau de commerce japonais (cargo ? paquebot ?) sombra. On sauva les marins et on les interrogea : ils déclarèrent unanimement que le bateau avait été coulé par une vache, tombée du ciel à très grande vitesse. Ils furent donc emprisonnés, et la presse internationale parla de l'affaire pour en ricaner. Un mois après, la Russie demanda leur libération en expliquant que des aviateurs russes mal nourris dans leur caserne, ayant trouvé une vache sur quelque île lors d'une reconnaissance, l'avaient embarquée dans leur avion pour la bouffer. Une fois en l'air, la bête, attachée à rien du tout, fit un tel bordel que pour ne pas risquer un accident, les aviateurs russes la balancèrent finalement de leur avion, d'une hauteur de 10.000 mètres, au dessus de la mer.

Commentant le film La Planète bleue, dans lequel évolue entre autres créatures de rêve mon dieu vivant, l'hippocampe-feuille, ou hippocampe-dragon, source de toute sagesse, parangon de beautés et décoration idéale pour un Noël sous l'eau, ... Commentant ce film, donc, François Sarano émet le souhait de ne pas léguer aux générations futures "un monde où il n'y ait plus que des crabes et des rats."

Jacques Lacarrière explique que lors de son première séjour en Crète, parlant de Paris à ses hôtes, il avait déclenché l'hilarité générale en parlant des chats abandonnés du Jardin du Luxembourg que des gens viennent nourrir, la Crète étant alors pleine de chats que personne ne songeait évidemment à nourrir car ils se débrouillaient très bien par eux-mêmes. L'histoire fit le tour de l'île plus vite que lui et quand il arrivait quelque part, on finissait toujours par lui demander :

- Allez ! Maintenant, raconte-nous les chats !

Konrad Lorenz avait dressé un corbeau qui le suivait dans ses promenades. Il emportait des bouts de viande et en sortait un de temps à autre de sa poche, que le corbeau venait picorer. Un jour, lors d'une promenade, Konrad Lorenz fut pris d'une envie d'uriner ...

On a découvert que les éléphants avaient des talents d'imitateurs. Certains imitent le cri de la chauve-souris, d'autres le bruit des camions. Voilà qui change de Jean Roucas dans la "1° Compagnie", qui fait parler les morts avec ses imitations périmées de Georges Marchais et Léon Zitrone.

L'oiseau-berceau d'Australie rend sa parade nuptiale plus efficace en construisant un "nid d'amour" idéal par accumulation de divers objets, en particulier des trucs bleus (pinces à linge, etc.) qui "en jettent un max" (dixit l'oiseau-berceau). Chaque mâle se construit ainsi son "berceau" pour y attirer les femelles, mais il semble que le vol (le vol au sens policier du terme) soit généralisé et qu'ils passent en réalité leur temps à se piquer des pinces à linge les uns aux autres.

Certains passereaux savent désormais imiter les sonneries de portable.

Les auteurs de L'Etonnante Histoire des noms des mammifères expliquent que "lapin" a très tardivement (14°-15°) remplacé en français le mot "conin", très certainement à cause des équivoques grivoises liées à ce dernier nom.

"Le plus cocasse est que si lapin a fini par déloger conin, le problème reste entier avec le nom de la femelle du lapin, pour l'instant sans solution bienséante : beaucoup d'efforts pour rien."

Le pape Pie II (1458-1464) était un type assez rigolo. Outre qu'il avait écrit dans sa jeunesse un roman érotique, il se mit en tête, une fois papisé, de lancer une croisade pour reprendre Constantinople aux Turcs. Cela n'enthousiasmait visiblement que lui car aucun prince d'Europe ne vint à sa convocation. Dépité, il choisit une autre solution et écrivit une longue lettre à Méhémet II pour lui proposer un deal : la reconnaissance par le Vatican de son autorité sur les territoires qu'il avait conquis, en échange de sa conversion au catholicisme.

Extrait :

"Cesse d'être incroyant ! deviens fidèle ! (...) Tu ne saurais obtenir auprès des Chrétiens la gloire et la puissance auxquelles tu aspires manifestement, surtout parmi les nations d'Europe et d'Occident, tant que tu demeureras fidèle à ta secte."

Dans un mail, Eric Mie me fait observer qu'il serait cocasse que le pape défuncte le jour du Sidaction.

Pour information, il semblerait que nous soyions redevables de l'expression de "pacifistes bêlants" à la plume d'Adolf Hitler, le fameux et incisif Füher des années 30 : "... non la paix préconisée par les pacifistes bêlants, qui s'avancent la larme à l'oeil, en balançant les palmes, mais la paix qui découle de l'épée maniée, au nom de l'ordre, par un peuple de maîtres." Ceux qui l'ont récemment encore utilisée pour défendre la politique internationale de G.W. Bush auront sans doute à coeur de l'apprendre.

Dans un documentaire sur la formation des gendarmes, un formateur déclare :

- Faut pas rester enfermé dans vot' coquille comme un Saint-Bernard !

Sous le shogunat Tokugawa, les paysans pouvaient envoyer une pétition (le kago-sho) au shogun s'ils avaient à se plaindre des abus d'un administrateur de leur région. Mais, quelle que soit ensuite l'issue de cette démarche, le messager qui apportait la pétition était systématiquement exécuté pour insolence.

L'historien Karol Modzelewski indique que certains peuples de l'Europe barbare avaient une forme originale de démocratie. Certaines décisions étaient prises à l'unanimité, par acclamation. Si quelqu'un s'y opposait bruyamment, la décision ne pouvait être prise, du moins pas avant qu'on n'ait réussi à convaincre l'opposant de se ranger à l'avis collectif, généralement à coups de bâtons.

Toute ressemblance avec la campagne pour la ratification du TCE ne serait que pure coïncidence.

Dans Les Mots du cinéma de Christine de Montvalon :

"Le cinéorama (...) tentait de reproduire le mouvement dans sa totalité sans tenir compte des limites du champs visuel de l'homme. L'appareil permettant ce prodige a été mis au point par le Français Grimoin-Sanson pour l'Exposition Universelle de Paris en 1900 : dix caméras disposées autour d'une montgolfière survolant la ville enregistrèrent des images projetées sur un écran cylindrique. Mais l'expérience fut vite arrêtée par les services de sécurité, qui craignaient un incendie."

Le Masque et la plume évoque le dernier livre de Marc Lambron, Mignonne allons voir si la rose ..., analyse très critique du Ségo-phénomène, avec de belles formules à la Muray, à la fois justes et drôles. Il dit ainsi de Villepin qu'il a l'air d'un "lama courroucé", de Hollande qu'il "a épousé Cendrillon et se retrouve avec Thatcher". Quant à Ségolène, elle lui fait songer à "une Fantomette qui joue au jokari sur la plage de Biscarosse."

"En voyage aux Antilles, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a tenu une réunion de crise à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) "

Voilà une pointe qui porte désormais bien son nom.

La petite séquence hebdomadaire de François Rollin sur France Culture, L'oeil du larynx, est toujours très plaisante, mais hier il s'est surpassé, dans son sauvetage du mot "cicérone". D'abord en présentant "l'épouvantable chanson de Gilbert Bécaud intitulée Nathalie, un monument de vulgarité, d'auto-satisfaction bourgeoise et de suffisance machiste", puis en concluant l'extrait de cette chanson avec une nouvelle tirade écoeurée : "Oui, voilà, merci Gilbert. Ca va, les chevilles, Gilbert ?". A propos de la tête et des mains de Cicéron exposées aux rostres par Antoine : "Aaaah barbarie, quand tu nous tiens !". Ou encore : "Une prochaine fois, nous sauverons l'axolotl, qui n'est rien de plus qu'une larve de salamandre ... le malheureux."

A propos de Pierre Richard, Jean-Pierre Dionnet se lance dans une analyse du duffle-coat, vêtement fortement associé déjà à Gaston Lagaffe et que Dionnet définit comme "un truc pas pratique, pas beau, mais qui est un cocon, une espèce de lit portable (...) une manière de nier le monde extérieur."

Rabelais appelle l'office du matin dans les monastères "l'office de frottecouilles".

(quelques faits puisés dans une émission de France Culture)

Un Inuit portant le prénom de sa grand-mère raconte que son père l'appelait "maman" et qui lui-même appelait son père "mon fils".

Grande vogue d'internet chez les Inuits.

Un homme explique qu'il appelle "aller chez les Blancs" le fait de rentrer dans sa maison, dans les villages où vivent désormais la plupart des Inuits. Et quand il dit "j'irai chez nous", il parle de partout ailleurs, de n'importe quelle zone où il y a encore des restes de campement.

Il paraît que Jean Richepin, qui intégra en 1868 l'Ecole Normale Supérieure, en fut renvoyé pour une raison inconnue, mais la réintégra peu après. A la suite de son renvoi, il s'installe rue d'Ulm en face de l'ENS, pour vendre aux passants des marrons dans une baraque au dessus de laquelle on pouvait lire : "Jean Richepin, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure"... ce qui facilita sans doute sa réintégration.

Dans le livret de leur Album "Causeway" (1995), Arty McGlynn et Nollaig Casey racontent l'origine légendaire de la Chaussée des Géants. Le géant irlandais Finn McCool l'a construite au-dessus de l'océan pour permettre au géant écossais Bennandonner de venir l'affronter en combat singulier. Voyant arriver Benandonner et le jugeant trop gigantesque à son gré, Finn McCool prit la fuite et se déguisa en bébé au berceau. Impressionné par ce qu'il crut être le bébé de Finn et évaluant d'après cela les dimensions du père, Benandonner prit la fuite à son tour, détruisant la Chaussée derrière lui pour empêcher Finn de le suivre.

Les livrets de Tannahill Weavers sont eux aussi plein de récits instructifs.

* L'histoire de Lucy Cassidy : "For 20 years, she was married to a man who had a severe drinking problem : he only had one mouth" (ça passe moins bien en français : elle était mariée depuis 20 ans à un homme qui avait un sérieux problème avec la bouteille : il n'avait qu'une seule bouche")

Un jour, son mari trouve au fond d'un tiroir une belle somme et trois balles de golf. Il la félicite d'avoir fait toutes ces économies, mais est intrigué par les balles. Lucy lui explique qu'il y a parfois des nuits où elle souhaite avoir "a bit of fun, too" et où, lorsqu'il rentre tard et saoûl, roulant des yeux à la porte de la chambre en disant "the next time that bed commes 'round, I'm getting on", eh bien elle va chercher du réconfort auprès de leur voisin golfeur, qui lui donne à chaque fois une balle en souvenir. Et elle conclut son explication : "Et une fois que j'en ai douze, je revends le lot une livre."

* A la bataille de Prestonpans (1745), le général anglais Johnnie Cope fut si effrayé par le son des cornemuses de ses adversaires écossais qu'il s'enfuit directement et rentra en Angleterre bien avant ses troupes. Quand on lui demanda pourquoi il avait couru si vite, il répondit que c'était parce qu'il ne savait pas voler.

* Dream Angus est le marchand de sable écossais. Il a une bouteille de whisky avec lui. Le temps qu'il finisse sa bouteille, les enfants peuvent s'endormir. S'ils ne sont pas endormis au bout de ce laps de temps, il les assomme avec la bouteille vide.

Vers le XVII° siècle, des vagabonds, déserteurs, ... profitaient de la popularité de la légende du Juif Errant pour se présenter comme tel, afin de susciter l'intérêt, d'en retirer de l'argent, de séduire les femmes, etc.

Piis, secrétaire général de la préfecture de police sous Napoléon, était aussi poète. La poésie se vendant mal, il avait mis au point un système efficace en utilisant des policiers comme démarcheurs pour ses oeuvres complètes. Ils se présentaient chez de braves bourgeois en exhibant leurs cartes, puis demandaient au type (heureux de s'en tirer à si bon compte) s'il n'avait pas furieusement envie de se procurer les oeuvres complètes de Piis en 4 volumes.

Suite à un concert rock agité en 1963, De Gaulle a dit :

- Puisque ces jeunes gens sont si pleins d'énergie, ils n'ont qu'à construire des routes.

Je pense que 42 ans après, une phrase pareille, déjà bien saugrenue en son temps, serait perçue comme incroyable et quasi-incompréhensible.

Mathurin Maugarlonne (alias François Georges) raconte chez Gilles Lapouge ("En Etrange pays") une A.G. en mai 68. Lecture d'une motion demandant la démission du préfet, du ministre, etc. Une voix crie :

- Et De Gaulle ?

Le type lit attentivement sa feuille puis :

- La motion ne fait pas mention de ce général.

"1° Compagnie". Le commandant demande solennellement :

- Recrue Castaldi, je vous demande de me dire si vous décidez de continuer l'aventure ou bien de partir.

L'autre réfléchit longuement puis il répond :

- Non.

"Immortel (ad vitam)", le film de Bilal, se passe à Manhattan, dans le futur. 6 mois avant le 11 septembre 2001, les infographistes lui ont montré leur modélisation de Manhattan et lui ont demandé où il voulait qu'ils intégrent l'immeuble géant d'Eugenics. Il a dit :

- On n'a qu'à virer ces deux-là, elles sont moches.

Chez Fogiel, images d'archives de Maurice Chevalier qui raconte qu'il est accro à la coke (!!!)

Racontant la 1° Compagnie, Danièle Evenou appelle Sylvain Mirouf "Bignouf" et déclare que Marlène a été "dans le fion" (pour dire "au gnouf").

N. me demande : "quel est le mot branché pour désigner l'ondinisme : water sport ?"

Le mot "branché" pour water sport est "Claude François".

Selon une légende antique, un roi oriental aurait nourri une pucelle avec de petites doses de poison pendant des années, puis l'a envoyée à Alexandre le Grand pour qu'elle lui donne un baiser empoisonné (mais Aristote arrive à temps : sic)

Une collègue d'histoire m'informe que des élèves étudiant la civilation grecque confondent onanisme et ostracisme, et déclarent froidement que, durant les sacrifices, les Grecs dépucelaient les boeufs (pour "dépeçaient").

"La poule, ayant mis sa langue en spatule, éjacula."

"Je m'amusai à regarder voler les pingouins." (Chateaubriand)

Le site allmovie.com indique deux titres anglais pour le film d'Yves Robert "Un éléphant, ça trompe énormément" :

- Pardon my affaire (normal)

- An Elephant can be extremely deceptive.

Invité sur France-Culture ("En Etrange Pays"), Régis Boyer évoque un personnage de saga islandaise, surnommé "Marche-à-pied" parce qu'il est si grand qu'il ne peut monter à cheval (sinon, il marcherait de part et d'autre de l'animal).

Reportage sur les "hikimori", jeunes japonais qui s'enferment dans leur chambre durant des années. Si j'ai bien entendu, cela touche 1 garçon japonais sur 10 !

Le régime fasciste a bel et bien été quelque chose de fondamentalement ignoble, mais comparé au nazisme, il présente quelques aspects qui prêtent à rire, en particulier sa déroute militaire face à l'armée grecque.

Après son exécution par des partisans, Mussolini fut exposé sur une place de Rome où les Allemands avaient fusillés des résistants. Une foule immense se pressa pour venir cracher sur son cadavre.

Entendu aux infos. Un type a roulé plusieurs kilomètres avec une roue en moins à l'avant de sa voiture, sans s'en rendre compte. Ce sont d'autres automobilistes, affolés, qui ont réagi.

Dans la Bible, Dieu distingue les animaux purs, dont 7 spécimens peuvent monter dans l'arche de Noé, des animaux impurs, pour lesquels seul un couple est autorisé à monter ... C'est vraiment reculer pour mieux sauter !

Dans les années 20, à Memphis, le Pee Wee's, club le plus célèbre du quartier chaud de Beale Street, arborait cet écriteau :

"Nous restons ouverts jusqu'au premier assassinat."

Deux hommes du Moyen Age avec deux bien beaux noms : le traducteur Denys Foulechat et l'écrivain Guillaume Crétin (XV° siècle).

A la fin de l'exécution de la première du Boléro de Ravel, en 1928, une vieille dame s'exclama : "Au fou !"

"Metropolis" de Kraftwerk est mélodiquement très proche du traditionnel breton Eliz Iza.

Sommé de composer des lipogrammes sans E, un élève de seconde produit les phrases suivantes :

"Mon chat a mordu mon cul (+ indications de lieu et de temps)"

"Mon rat a pendu une blatte sur la place du marché"

Vu hier soir "Batman : le défi". C'est vrai que Tim Burton a un univers original et sait utiliser une caméra, mais la ressemblance de Michael Keaton avec Julien Lepers ôte au film de sa crédibilité.

Un dessin dans Charlie-Hebdo sur la sécurité au XXI° siècle. Un français moyen, béret, baguette, sur fond de HLMs, dit : "Il faut plus de policiers pour que les jeunes du XXI° siècle ne mettent pas le feu à nos soucoupes volantes."

Dans son Traité d'injurologie (fin du ch. 3), Robert Edouard observe que le phénomène majeur du dernier tiers du XX° siècle est le détournement de la pratique injurieuse par les mouvements féministes et homosexuels à l'encontre du machisme. Effectivement, quand on y pense, on peut supposer qu'une injure comme "gros beauf" ne devait pas avoir le moindre sens aux époques antérieures.

Plus loin, il signale qu'en 1965, un type a été condamné à un mois de prison ferme pour avoir "lancé au président (du tribunal correctionnel de Marseille) : Je ne reconnais pas votre justice, bande d'anarchistes !"

Abraham Ibn Ezra, savant, poète et philosophe juif du XI° siècle, déclarait qu'il y avait plus de trous dans son manteau que d'étoiles dans le ciel. Evoquant sa malchance tenace, il ajoutait :

"Si je me faisais vendeur de bougies, le soleil ne se coucherait jamais. Et si je vendais des linceuls, plus personne ne mourrait."

Signalons ce vers malencontreux de Paul Valéry (Charmes, "Ebauche d'un serpent") :

"Toi qui l'enfermes d'un sommeil

Trompeusement peint de campagnes"

Voilà qui n'est pas évoquer la première version (ensuite corrigée en "puisqu'Horace est romain") de ce vers de Corneille :

" Je suis romaine hélas ! puisque mon époux l'est."

Toutefois, je ne me risquerais pas à affirmer qu'un type comme Valéry (Paul évidemment) a pu écrire cela de façon totalement involontaire (alors qu'avec François V., on aurait moins de doutes).