THE UNOFFICIAL JOHN DOGGETT's BLOG
AMOURS avec ou sans majuscule
"Il n'y a que de la malchance à
n'être pas aimé ; mais il y a du malheur à ne pas
aimer." (Camus)
"Je t'aime signifie : je suis joyeux
à l'idée que tu existes." (Spinoza)
"Seul celui-là vous aime
auprès duquel on peut se montrer faible sans provoquer la
force." (Adorno)
"Et je savais d'instinct que le fait,
pour une personne, de tout aimer d'une autre, jusqu'au moindre petit
détail, n'est pas aussi rare qu'on pourrait le croire. Ce qui
est rare, c'est que cela apporte le bonheur. Ce que cela apporte,
c'est l'épuisement." (Rose
Tremain, Le Royaume
interdit)
18 juin 1998
Le désir est nécessaire pour perpétuer l'espèce. Mais comment expliquer les diverses perversions ? Papes et papoliques, de l'Eglise romaine et pathologique, s'en tirent à bon compte en affirmant que le Malin crée ces tentations. Le principe du Mal permet d'expliquer bien des choses très facilement, tout comme le principe du Bien d'ailleurs : dès qu'un type fait preuve d'un dévouement exemplaire, on en déduit que c'est Dieu qui lui a envoyé sa grâce.
Desmond Morris (sans parler de Freud) me semble infiniment plus sérieux en supposant que la sexualité, comme terrain d'exploration, satisfait notre instinct exploratoire, permet d'éviter l'ennui et la monotonie et renforce ainsi les liens conjugaux nécessaires à la longue éducation de l'enfant humain.
Toujours est-il qu'il est plus intéressant de chercher à comprendre pourquoi nous agissons que de prétendre l'expliquer à coups de balivernes dogmatiques.
4 juin 2000
La musique est sans doute l'art qui se substitue le mieux au sentiment amoureux : elle est comme lui communion sans raisonnement, sensation pure, vibrations, caresses. Elle s'y substitue d'autant mieux que que le plaisir qu'elle donne est éternel, infiniment renouvelable.
6 juin 2000
Avec un peu de concentration, on peut regarder tout le monde avec mépris. Il est facile de renoncer à voir dans les gens et les choses la beauté qui nous échappait, de renoncer à y chercher ce qui nous élève, pour la seule, simple et facile satisfaction de tout rejeter en bloc, de chercher le détail qui tue et non plus celui qui sauve.
(M'en fous, je vais le faire quand même)
14 juillet 2000 (Saint
Tsoin-Tsoin)
Sans rapport avec la date (je crois) :
C'est la contemplation qui est plaisir. Peut-être faut-il renoncer à la connaissance, qui est déception.
3 août 2000
L'expérience cubiste de Picasso est une belle tentative de voir le réel sous toutes ces facettes. Dans des conditions normales, lorsque nos yeux ou notre esprit regardent quelqu'un, surtout avec amour, il y a pas mal d'angles morts.
25 décembre 2000
Sans rapport avec la date (il me semble).
Il me semble qu'on respecte davantage les autres lorsque l'on n'attend pas grand chose d'eux (sentiments extraordinaires, fidélité absolue, etc.). Certes, on risque ainsi de se heurter à la susceptibilité de gens qui croient pouvoir donner plus, donc exiger plus. Mais faut-il pour autant les suivre dans leur "folie", tout cela pour constater au bout du compte qu'ils n'ont à donner que des mots ?
21 février 2007 : DESMOND MORRIS ET L'ORGASME
Une fois n'est pas coutume, quittons la subjectivité pour quelques considérations purement scientifiques.
Dans un des volumes de sa passionnante trilogie zoologique sur l'animal humain (Le Singe nu, le Zoo humain, le Couple nu), Desmond Morris explique (entre mille autres faits instructifs) que l'accouplement humain s'assortit (du moins cinq fois sur cent pour les femmes, à en croire Brassens) d'un orgasme agréable, qui n'a d'autre but que d'inciter l'être humain à faire ça le plus souvent possible, afin de propager son espèce. Pour être plus précis, l'orgasme masculin est techniquement conçu pour assurer le déplacement optimal du matériel génétique, certes, mais le fait que cela soit agréable est là comme incitation. Desmond Morris assure que la plupart des animaux, qui sont poussés à la reproduction par un instinct plus fort, n'ont pas besoin de cet appât de l'orgasme et ressentent donc, selon les espèces, un plaisir en général moindre, voire nul. Pour le dire autrement, on voit rarement des amibes râler d'extase en se divisant et si les humains n'avaient pas le plaisir, il y a fort à parier qu'ils délaisseraient honteusement l'activité reproductrice pour regarder TF1 ou jouer aux boules (on se souviendra utilement à ce propos que, dans l'émission Tournez Manège, sur TF1 justement, un candidat méridional, à qui l'on demandait ce qu'il ferait s'il apprenait que la fin du monde est proche, répondit ceci : "Eh béééé ... j'essaierais de profiter au massimume de la vie, je jouerais aux boules,...")
Il est toutefois consternant de voir que, la nature ayant donné ce plaisir intense à l'humanité pour l'inciter à croître et multiplier, il se trouve un certain nombre de malfaisants, de déviants, de gredins en tous genres (Alphonse Allais les aurait sans doute qualifiés de "loufoques") pour détourner ce plaisir de son but. "Cela fait peine", comme écrirait Fred Vargas. Pourtant, d'un autre côté, si l'on considère (comme Desmond Morris justement) que l'humanité est déjà trop nombreuse et devrait se calmer un peu sur les naissances, on peut se dire que ce n'est pas grave si les malfaisants, les loufoques et autres traînées, profitent du plaisir sans jouer le jeu. Mais ne risque-t-on pas d'assister à une mutation ? Si l'humanité n'a plus besoin de se reproduire (ou si elle peut se contenter de le faire in vitro), la Nature risque bien de faire diminuer l'intensité d'un orgasme qui n'aurait plus de raison d'être (selon ses critères de Nature, bien sûr), de même qu'un organe s'atrophie ou se développe au fil des générations selon l'importance de son usage. Eh bien non, l'orgasme ne risque pas de disparaître, en tous cas pas en France et pas dans les cinq prochaines années : des études montrent en effet que des orgasmes de qualité seront, dans les années à venir, le seul moyen de supporter de vivre dans un pays dirigé par Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal.
Novembre 2007 : BEAUTE - CHARME - GRÂCE
Il me semble que la beauté est spécifiquement féminine, du moins qu'elle suppose une certaine forme de féminité ou d'androgynie. Lorsqu'une donzelle s'extasie sur la beauté d'un Cary Grant ou d'un Pascal Obispo, cela relève donc en fait plutôt de ce que j'appellerais le charme dans le premier cas (Cary Grant a du charme) et de ce que j'appellerais l'ophtalmologie dans le second cas.
C'est une première (et certes grossière) distinction à faire à mon avis. Elle est relativement logique, d'ailleurs. Dans le meilleur film de pirates qui soit, à savoir le Pirates de Polanski, à son (bel ?) acolyte Cris Campion qui lui affirme "moi je ne me bats pas pour l'or, mais pour l'honneur", le (charmant ?) Captain Red rétorque : "Chacun se bat pour ce qui lui manque le plus !". Eh bien c'est un peu pareil en amour, grosso modo, chacun recherche ce qui lui manque le plus : l'homme la beauté, la femme la force (physique, sociale, financière,...). Force que l'on pourra dans les meilleurs des cas qualifier de charme, mais non de beauté.
(Le fait que je m'en tienne à la considération du visage rend peut-être mon analyse imparfaite : une femme sensible à la forme d'un corps musclé parlera sans doute plutôt, et à juste titre, de beauté que de charme, mais peu importe, disons que les définitions que je donne ici sont subjectives et ne conviennent pas aux personnes de mauvais goût)
Cela dit, même en admettant que la beauté soit spécifiquement féminine, le charme n'est en rien spécifiquement masculin : il est ce qui remplace la beauté chez un homme, mais il peut fort bien (heureusement) être présent chez une femme, même belle.
Je distingue de la beauté et du charme, même s'il n'y a pas incompatibilité ici non plus, ce que j'appelerais la grâce, non pour désigner ce qui est gracieux, mais ce qui a une âme (j'emprunte donc ces termes à la religion, mais en leur donnant évidemment une valeur qui n'est plus religieuse). La grâce suppose l'innocence, non pas dans le sens stupide que lui donnent les catholiques, mais dans son sens premier : ce qui ne nuit pas, ne cherche pas à nuire (latin nocere), ce qui est sans aigreur, sans haine.
Pour le dire autrement (et sans poésie aucune), la rencontre de la beauté constitue une expérience esthétique agréable, celle du charme une expérience affective et/ou intellectuelle agréable, celle de la grâce une expérience morale agréablement rafraîchissante.
La beauté et la grâce ont hélas tendance à disparaître avec le temps ; le charme, sauf accident, survit et même se bonifie. C'est pourquoi, même si la beauté, et plus encore la grâce sont également les bienvenus, le charme est certainement le critère essentiel dans le choix amoureux. Je parle d'une relation durable, évidemment. La beauté présente un intérêt finalement assez limité (sauf pour qui cherche avant tout une femme à exhiber pour épater la galerie) sur le plan du bonheur amoureux : une personne avec laquelle faire l'amour est agréable et avec laquelle on ne s'ennuie pas (ce dernier point étant une autre façon de définir un certain aspect du charme) semble beaucoup plus adéquate.
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La beauté et le charme peuvent être falsifiés, sans âme, fondés sur l'emploi de simples "trucs", sur l'imitation, de même qu'un artiste médiocre peut produire une oeuvre qui semblera belle à première vue mais qui n'est en réalité que la pâle copie d'originaux plus inspirés. La grâce en revanche ne peut être fausse, elle ne peut être "mimée", "jouée" : son existence supposant la présence effective d'une âme, il n'y a pas de grâce en toc, il y a grâce ou il n'y a pas grâce. Il peut y avoir illusion de grâce (dans l'esprit de l'observateur), mais une fois l'illusion dissipée, il n'y plus de grâce, par opposition à la beauté toc ou au charme toc évoqués plus haut, qui eux peuvent parfaitement fonctionner, même lorsque l'on sait qu'ils sont toc (il y a même dans les catégories les moins éduquées de nombreux individus particulièrement adeptes du charme toc, en amour comme en politique d'ailleurs).
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Voilà. C'était un ensemble de considérations relativement contestables et parfaitement inutiles, mais qui nous changent un peu de Sarkozy (quoiqu'il soit lui aussi contestable et inutile).
6 octobre 2007 : MEDITATION SUR L'HUMAINE BEAUTE
Raphaël Enthoven, évoquant avec David Le Breton la description de Cosette par Hugo (décrite comme laide à cause de la vie qu'elle mène chez les Thénardier, mais "heureuse, elle eut peut-être été jolie"), résume ainsi l'échange : "Le sentiment d'être l'acteur de sa vie est une condition de la beauté."
A ce sujet, il y aurait une vaste réflexion à mener sur l'évolution de la beauté et de la misère sexuelle. Il semble évident que les progrès sociaux, médicaux,... ont conduit à une vaste diffusion de la beauté physique, tout simplement parce que de moins en moins d'êtres sont abîmés de bonne heure par l'existence (tandis que les effets de l'âge sont quant à eux retardés). Evolution formidable pour les générations actuelles et futures, mais qui ne règle peut-être pas tout, dans la mesure où la sélection amoureuse continue souvent à se faire sur d'autres critères (en particulier économiques), réduisant une personne physiquement belle, mais pauvre et sotte, à n'être au mieux qu'un jouet temporaire pour l'élite économique. D'autre part, l'évolution des mentalités, en particulier celle induite par l'importance des médias et de la logique commerciale (mais y a-t-il vraiment autre chose qui ait eu une influence sur l'évolution des mentalités ces dernières décennies ?), cette évolution rend sans doute la réussite amoureuse plus aléatoire et difficile encore qu'auparavant : la difficulté risque d'être de plus en plus grande d'aller réellement vers l'autre et de construire une relation viable, dans un monde d'écrans, de zapping et de marketing.
24 octobre 2009 : AMOUR ET CONSUMERISME
Pascal Bruckner : "Le fameux mot d'ordre situationniste Vivre sans temps mort et jouir sans entraves se voulait libertaire, mais en fait c'était un mor d'ordre publicitaire. Ce n'est que dans le monde du consumérisme, du supermarché, qu'effectivement les choses circulent 24h/24, qu'on vit sans temps mort, qu'on jouit sans entraves, qu'il n'y a jamais d'intervalle entre mon appétit et la satisfaction immédiate. En revanche, la vie amoureuse, elle, est faite d'intervalles, d'attente, d'effondrements, de douleur, et elle n'est certainement pas dans ce temps nappé et continu qu'appelait ce slogan."
A propos du rapport Kinsey, Bruckner remarque qu'il révélait en son temps une hypocrisie (on cachait en général tout ou partie de sa vie sexuelle), tandis qu'on est aujourd'hui dans la fanfaronnade (on se sent obligé d'en ajouter pour correspondre aux impératifs de jouissance permanente et tous azimuts).
27 mai 2010 : CREONS UN EROTISME ALTERNATIF ET (ACCESSOIREMENT)
SAUVONS L'HUMANITE
Si l'on s'en tient ne serait-ce qu'aux mammifères, il semble évident que l'espèce humaine suit globalement la règle générale qui veut que l'individu devienne avec l'âge de moins en moins agréable physiquement (cf. la notion japonaise de "kawaii") et moralement (étant entendu que le comportement des autres animaux ne saurait relever réellement d'un jugement moral : je ne songe ici qu'à l'impression morale qui naît en nous d'une vision anthropomorphique des animaux). Un bébé tigre est adorable, un tigre adulte est un prédateur borné dénué de charité envers ses proies. Maintenant imaginez Sarkozy ou Le Pen à deux ou trois mois : ils étaient peut-être charmants. Bon, on trouvera davantage d'exceptions à la règle (enfants détestables, adultes charmants) chez l'être humain, mais de toute façon la comparaison a ses limites, justement liées à l'existence (ou non) d'une conscience morale et à la complexité de l'éducation (des éducations) humaine(s).
Mais cette comparaison approximative peut conduire à des réflexions fructueuses, par exemple si l'on considère qu'un animal châtré a généralement tendance à conserver une attitude plus "enfantine", à être plus joueur, ou en tous cas moins agressif. Non, je rectifie un peu, parce que "joueur", c'est assez parlant si on pense par exemple au chat, mais le terme semble moins adapté quand on en vient à opposer le boeuf au taureau (cela dit, peut-être que le chat castré reste "joueur" parce que c'est un animal avec lequel on prend la peine de jouer : peut-être les boeufs seraient-ils tout aussi primesautiers et facétieux si nous condescendions davantage à jouer avec eux : autre sujet qui reste ouvert à la réflexion (et à l'expérimentation).
De cette observation, on peut être tenté de conclure que les humains, du moins les mâles, resteraient sympathiques et moins nuisibles s'ils étaient châtrés. L'idée n'est pas totalement absurde, notamment appliquée au moins aux plus nuisibles abrutis et salopards (dont elle éviterait à tout le moins la reproduction), mais se heurte à une objection : nous savons tous qu'un homme peut parfaitement être plutôt altruiste, peu agressif, fidèle à des idéaux humanistes et coopératifs plutôt qu'à une logique de conflit quasi-permanent, et tout cela sans être châtré. Ce qui nous force à conclure qu'il existe pour l'être humain la possibilité d'une castration purement morale qui présente le double avantage de pouvoir ainsi s'appliquer aux femelles agressives (que l'on songe à l'être charmant qu'eut sans doute été Mme Thatcher si elle avait eu des testicules à bazarder) et de laisser à l'individu l'exercice plein et entier de tous ses ustensiles, en particulier si cette castration morale résulte d'une éducation intelligente (les effets sur la libido d'une castration de type catholique sont évidemment plus hasardeux).
On peut donc s'en tenir là et conclure que l'Humanité gagnerait à généraliser la castration morale par l'intelligence, la seule à même de rendre l'individu moins nuisible tout en préservant sa sexualité. On n'aura par là même fait que reformuler ce que l'on ressasse ici en permanence, à savoir que le salut de l'humanité est dans l'éducation.
Mais on pourrait également suggérer (et retomber ainsi sur nos pattes, tel le chat du début) qu'il existe en fin de compte deux grandes formes de sexualité, ou plutôt d'érotisme : l'érotisme des individus "entiers", agressif, fondé sur les rapports de domination, et d'autre part l'érotisme des individus châtrés (moralement, je le rappelle, c'est important, pas de précipitation surtout ! reposez cette hache !). Cet érotisme, a priori encore minoritaire mais certainement plus répandu aujourd'hui qu'au Moyen Age, se fonde, au contraire du premier, sur l'égalité et la confiance entre les partenaires, sur le sexe perçu comme jeu et non comme établissement d'un rapport de domination (ce qui n'exclut pas les rapports de domination à titre de jeu, tandis qu'à l'inverse une domination réelle et malsaine peut parfaitement s'établir sous des formes en apparence douces). Cet érotisme ludique présente bien d'autres avantages encore : plus intense, plus durable, moins contaminé par les multiples craintes liées à un érotisme "de prédation", son usage généralisé participerait à l'évolution vers une humanité moins conne, moins sarkozyque, moins fanatique, etc. De plus, étant par nature "enfantin" (c'est délibérément que je ne dis pas "infantile"), donc irresponsable et désireux de le rester, cet érotisme ludique ne s'oriente que très rarement, ou très tardivement, ou très accidentellement, vers la procréation, ce qui constitue un bon moyen de limiter un peu (et agréablement) la surpopulation.
Seul point négatif : cet érotisme ludique ne peut fonctionner que si les deux partenaires recherchent ce type d'érotisme, ce qui, même aujourd'hui, limite considérablement les choses, un grand nombre de gens restant farouchement attachés à un érotisme de domination réelle (ou de soumission réelle, ce qui revient au même). Mais enfin, comme nous le disions, l'époque n'en est pas moins plus propice que bien des époques passées et un(e) partenaire adéquat(e) n'est pas du tout introuvable. A défaut, l'érotisme ludique, comme bien d'autres jeux, peut fort bien se pratiquer seul (comme la plupart des jeux, c'est plus amusant à plusieurs, mais mieux vaut jouer seul qu'avec des gens qui ne savent pas jouer) . En revanche, dans la mesure où il suppose le maintien d'un esprit enfantin chez un individu adulte (et surtout dans la mesure où il repose sur l'égalité des partenaires), nous serions marris que certains malcomprenants voient dans cette "théorie" de l'érotisme ludique une justification de la pédophilie ou, pire encore, de la zoophilie pratiquée avec des chatons ou de jeunes boeufs (des veaux). Ou alors c'est que je me suis mal exprimé quelque part.