Moyens d'action.

QUELQUES REFLEXIONS : PRINCIPES GENERAUX - REUNIONS PUBLIQUES - SE FORMER ET S'INFORMER POUR CONVAINCRE - ATTITUDE

Continuer bien sûr à utiliser le média Internet sur lequel un travail extraordinaire a été fait et doit continuer à être fait, mais considérer aussi qu'une immense partie de l'électorat n'utilise pas Internet ou du moins pas de cette manière.

Comment les toucher ?

- par la discussion et la parole, lors de tractages ou autres + le mélenphone si toujours en activité (en faisant des bilans des résultats obtenus et des méthodes qui se sont avérées les plus efficaces).

- en incitant les gens qui ont une connexion Internet mais ne consultent pas ce type de supports à aller voir ce qui existe sur la chaîne Youtube de Jean-Luc Mélenchon, à regarder des meetings ou des Revues de la semaine (qu'il faut bien sûr continuer!) … Peut-être serait-il bon aussi de leur permettre de s'y retrouver facilement, en mettant en valeur des vidéos plus courtes et d'accès plus facile pour ceux qui viendraient par curiosité. Des vidéos raccourcies (les 30 meilleures minutes de tel meeting ou les meilleurs passages concernant tel ou tel thème) pourraient être créées et mises en valeur pour ce type de public.

- continuer la chaîne Youtube comme média alternatif, avec aussi des reportages (par exemple sur la manière dont sont gérées les villes FN, histoire d'éviter que les Français aient besoin d'amener le FN au pouvoir pour en découvrir – un peu tard – les dangers et les impostures).

- envisager aussi une diffusion télé au moyen d'une chaîne numérique (mais est-ce possible ? peut-on créer une chaîne de télé libre de cette façon ?) pour toucher le public qui n'a pas Internet ? Pas forcément intéressant car c'est souvent un public qui va se contenter des qq chaînes principales et n'ira guère voir ailleurs.

- étudier les statistiques concernant Internet pour pouvoir toucher davantage ceux qui ne l'utilisent pas ou peu.

- étudier les résultats électoraux pour mieux cerner les tendances par régions et les abstentionnistes.

- multiplier les réunions publiques (cf. ci-dessous)

- former et informer les Insoumis désireux de convaincre autour d'eux (cf. ci-dessous)

Organiser un maximum de réunions publiques, en salle ou en plein air, dans le moindre bourg, voire le moindre village, en privilégiant les zones où à la fois JLM n'a pas encore de très bons résultats mais où Macron n'a pas fait non plus de scores extraordinaires, en particulier donc les zones rurales. Repérer les zones à partir des résultats de la présidentielle et adapter plus ou moins leur contenu aux préoccupations principales de ces électeurs.

AVANT. Mobiliser tous les insoumis de la zone concernée pour tracter ou afficher en vue de ces réunions publiques fondées sur l'idée de base : "la France insoumise parle à la France indécise" ou pour le dire autrement : "Le président élu et son programme ne vous conviennent pas ? Quel est le meilleur moyen de l'empêcher d'appliquer sa politique pour en appliquer une quoi soit meilleure pour tous ? La France insoumise invite tous les indécis, tous les opposants au programme du président élu à y réfléchir lors d'une réunion publique qui aura lieu le ...", le tout agrémenté de quelques mesures-phrares de l'Avenir en commun.

PENDANT. Ces réunions publiques, aussi nombreuses que possible, seraient dans l'idéal animées par plusieurs personnes aussi complémentaires que possible quant à leur connaissance des différents domaines qui seront a priori évoqués (l'agriculture par exemple en zone rurale). Mais l'objectif est plutôt d'informer et d'ouvrir un échange :

- on pourra commencer par demander si certains dans la salle ont voté JLM ou ont été tentés de le faire, et surtout combien ont une connexion Internet et combien l'ont utilisée pour consulter des documents sur des sites de la FI ou sur la chaîne Youtube de JLM. Ce sera l'occasion de souligner à quel point l'image renvoyée par les médias classiques est faussée et d'inviter chacun à aller voir par lui-même les pages Internet en question en fournissant quelques adresses (sans oublier le simulateur d'impôts, etc.). On peut si c'est possible utiliser un vidéo-projecteur pour montrer quelques uns de ces sites et quelques extraits de meetings.

- après quoi, on rappellera qu'un président ne peut plus vraiment appliquer sa politique s'il est obligé de cohabiter avec une majorité parlementaire qui ne le soutient pas. Il y a donc là une question de stratégie à se poser : mettra-t-on Macron hors d'état de nuire avec une majorité LR ou PS qui a plus ou moins le même programme que lui ? Evidemment non. Montrer aussi que le FN n'est pas une solution, tant stratégiquement (parce que quasiment sûr partout d'être battu au 2° tour) que politiquement (des promesses vagues et qu'il n'a souvent aucune intention de tenir, une idéologie xénophobe, etc.) Bref, montrer que la FI constitue une solution ayant à la fois plus de chances de l'emporter (si tout le monde s'y met) et un programme extrêmement intéressant pour l'immense majorité des gens.

- suivrait alors l'exposé de quelques mesures essentielles du programme susceptibles d'intéresser particulièrement le public du jour (écologie, désert médicaux et services publics, revalorisation du SMIC, des salaires et des retraites, retraite à 60 ans, etc.), et bien sûr des questions de la salle, d'où l'intérêt d'avoir à chaque fois tout un groupe d'intervenants pouvant se partager les réponses en fonction de leur maîtrise des sujets abordés. Dans le pire des cas, on pourra toujours renvoyer au programme lui-même plutôt que de s'aventurer à dire des bêtises. Idem pour le chiffrage, renvoyer si nécessaire à ce qui a été fait, mais bien préciser que le chiffrage a été fait et que le projet tient parfaitement la route.

APRES ?... En apportant une information que les médias n'ont apportée que déformée, en indiquant des sources où compléter au mieux cette information, en soulignant le fait que soutenir la France insoumise en 2017 c'est simplement donner sa chance à un projet plus soucieux de l'intérêt collectif que le projet de Macron et qui est dans l'état actuel des choses la seule alternative possible, ce qui n'empêche personne de conserver ses opinions et d'y revenir dans 5 ans si ça lui chante, on peut peut-être convaincre encore plus d'électeurs.

Cette proposition de réunions publiques menées à un rythme intensif durant un mois est sans doute irréalisable. J'ai du mal à évaluer le nombre (forcément élevé) de réunions idéalement nécessaires, le coût (s'il est nécessaire à chaque fois de louer une salle), etc.

A défaut de pouvoir en faire autant qu'il faudrait, conception d'un tract reprenant l'essentiel du message (situation, intérêt des législatives dans ce contexte, mesures-phares de l'Avenir en commun, mise en garde contre le traitement médiatique et indication de liens Internet + date de la réunion publique la plus proche), distribué de manière classique (marchés, etc.) en ville et dans les boîtes aux lettres (ou même porte à porte ?) dans les villages.

A la fois pour les gens amenés à tracter, pour ceux qui interviendraient dans le type de réunions publiques évoqué ci-dessus et pour tous ceux qui voudraient essayer de convaincre encore des gens autour d'eux, créer des outils de formation pour que chacun puisse y améliorer son argumentaire.

- pour bien connaître le programme, les supports existent déjà.

- créer d'autres supports, notamment sur Internet, proposant des argumentaires affinés : comment montrer que les législatives peuvent encore être un moyen d'éviter un certain nombre de catastrophes ? quels points mettre en valeur prioritairement en fonction de l'interlocuteur ? comment répondre à telle ou telle question ?

- organiser au plus vite des séances de formation pour tous ceux qui le souhaitent, menées dans l'idéal collectivement par divers intervenants pouvant apporter des éclairages différents : simulations de discussion, adaptation aux divers interlocuteurs, propositions d'amélioration. Dans le cas de militants connaissant déjà le type de public auquel ils auront affaire (parce qu'ils ont certainement déjà tenté de le convaincre avant la présidentielle), ils peuvent eux-mêmes indiquer les principales objections auxquelles ils se sont heurtés et les réponses qui ont échoué, ce qui permettra de tenter l'élaboration de réponses plus efficaces.

- tout ce travail pourrait d'ailleurs en grande partie être mené sur Internet et donc à l'échelle nationale si l'on pouvait créer rapidement une plate-forme permettant ce type d'échanges. Faute de cela, les séances directes pourront nourrir un espace Internet où seront placés à disposition de tous les éléments d'argumentaire élaborés à ces occasions.

On ne devrait logiquement pas avoir à donner de conseils aux militants de la FI sur ce point dans la mesure où les valeurs que nous défendons impliquent d'elles-mêmes une attitude ouverte et respectueuse. Mais il vaut mieux tout de même le rappeler car personne n'est parfait, personne n'échappe totalement à l'agacement et à la colère, surtout lorsque les principaux médias jouent justement sur l'image d'un Jean-Luc Mélenchon « agressif, injurieux et colérique ».

L'affaire Sfar durant la campagne des présidentielles est révélatrice. Voilà quelqu'un qui prétend avoir eu l'intention de voter pour JLM (ce qui étant donné le personnage et ses méthodes semble plus que douteux, mais peu importe) et en avoir été détourné par les réactions agressives de « trolls FI » (réactions dont il prend d'ailleurs soin de ne citer aucune car si je n'ai aucun doute sur leur nombre j'en ai de sérieux sur leur supposé degré d'agressivité). Bon, tout ça pour dire qu'il ne faut surtout pas donner prise à de telles accusations : ils n'attendent qu'un dérapage pour le monter en épingle. Il suffit de regarder comment tel ou tel passage un peu plus agressif d'un meeting de JLM était systématiquement choisi et sorti de son contexte par les grandes chaînes pour fausser son image dans ce sens.

Bref, fermeté dans l'argumentation, les amis, mais fermeté souriante !

Ne pas se laisser déborder par la colère face aux provocations, dans la rue comme sur le Net. Toujours répondre calmement.

Et enfin, même si ce sont des dérapages très marginaux, évitons d'employer nous aussi les termes favoris du FN, par exemple « journalopes ». Quoique nous pensions des journalistes aux ordres, exprimons notre désaccord et notre mépris de manière sereine, en laissant à d'autres toute forme d'insulte, notamment sexuelle et scatologique, spécialités de l'extrême-droite qu'il serait bon de leur laisser, de même bien sûr que tout propos antisémite (par exemple, pour revenir à ce que je disais plus haut, Sfar est un con, certes, mais ce n'est pas parce qu'il est juif, c'est juste parce qu'il est con, j'espère que nous sommes tous d'accord là-dessus).