THE UNOFFICIAL JOHN DOGGETT's BLOG

PRINTEMPS ARABE


15 janvier 2011

Un mot sur les révoltes de ces dernières semaines en Tunisie et en Algérie. Passons sur l'ignominie et/ou la connerie d'Alliot-Marie (mmmh ... et ? ou ? ... je dirais "et") proposant "le savoir-faire de la police française" au gouvernement tunisien. Ce qui est important, et source d'espoir, c'est de constater que ces manifestants sont des gens qui rejettent à la fois des régimes politiques corrompus et les pseudo-solutions des "barbus" (dont ils savent désormais, surtout en Algérie je suppose, ce qu'ils ont à cacher sous leurs barbes). Quand on combat un régime à la con pour d'autres motifs que de mettre à la place une autre forme de régime à la con (*), on est tout de même a priori sur le bon chemin. Les voilà bien partis pour nous indiquer le chemin et prouver aux connards (**) qui se gargarisent de "choc des civilisations" que les pays de culture musulmane ne sont pas systématiquement peuplés d'abrutis qui ne seraient "pas faits pour la démocratie" et ne seraient capables, pour répondre à la misère et à l'oppression, que de se réfugier dans le fanatisme religieux. Bonne chance à eux, donc ! (***)

(*) : ça marche aussi avec l'UMP et le PS, à ceci près qu'il s'agit plutôt dans notre cas de faire alterner "démocratiquement" deux politiques à la con qui ne différent entre elles quasiment que par leur nom.

(**) : La Fontaine écrirait sans doute : "Que vous en semble, Finkielkraut ?"

(***) : ça part plutôt bien pour les Tunisiens : on vient d'apprendre que Ben Ali a pris la fuite et s'est réfugié en Arabie Saoudite. C'est réjouissant, une ordure qui prend la fuite, non ? Et c'est tellement rare, hélas !


18 janvier 2011 : BONNE ANNEE ?

En attendant 2012 qui risque d'être une année pourrie si l'on en croit le calendrier aztèque et les sondages concernant la prochaine élection présidentielle, 2011 est une année qui commence avec quelques événements porteurs d'espoir.

La révolution tunisienne se poursuit. Le peuple et l'opposition refusent le gouvernement provisoire qui s'est auto-instauré et qui compte de nombreux anciens ministres de Ben Ali. Il semble que ce soit avant tout le ralliement de l'armée à la révolte qui ait permis de mettre l'autre abruti en fuite. On dit que cette armée tunisienne est tout à fait légaliste et une prise de pouvoir à son profit ne semble donc pas à craindre. En revanche, cela relativise les chances d'extension à d'autres pays, pays dans lesquels l'armée (plus conforme en cela à ses traditions millénaires) n'est pas a priori aussi disposée à virer les ordures.


21 février 2011 : LA FORCE DE L'EXEMPLE

A présent, même les Lybiens sont dans la rue. L'ordure locale est autrement plus coriace : déjà plus de 200 morts. Mais, en optant pour cette répression abjecte, Khadafi est déjà fini, ce n'est plus qu'une question de temps désormais.

Evidemment, les Français (dont la situation est par ailleurs évidemment moins terrible) sont trop ramollis pour lancer eux aussi un mouvement d'ampleur destiné à virer les escrocs au pouvoir, d'autant plus que les Français, eux, croient encore vivre dans une admirable démocratie. On se demande pourtant si le danger d'être foutu dehors par la rue, si la conscience de ce danger, n'est pas une des conditions essentielles au fonctionnement sain d'une démocratie. Face à l'inertie populaire, on finit par prendre l'habitude de l'impunité.

Par ailleurs, croyant rattraper un peu les facéties et abjections de l'hypersotte Alliot-Marie, Sarkozy a envoyé un nouvel ambassadeur à Tunis, un certain Boris Boillon, lequel est une sorte de connard arrogant situé quelque part dans l'échelle animale entre ledit Sarkozy et Mickael Vendetta. A peine arrivé, il a cru diplomatique de dire aux journalistes qui lui parlaient d'Alliot-Marie que leurs questions étaient "débiles". Depuis, les Tunisiens ont ajouté à leurs revendications le départ de cet abruti : "Petit Sarko, dégage !" Le fait qu'ils aient si aisément relié ce comportement grossier à celui de son patron montre assez bien quelle est l'image de Sarkozy à l'étranger.

Dans le même ordre d'idée, un enseignant français en Egypte a été sanctionné pour avoir manifesté avec une pancarte "Casse-toi, pauvre con" à destination de Moubarak, et l'agriculteur retraité qui fut à l'origine de ce mémorable trait d'esprit sarkozyen vient de publier un petit livre sur cet incident. Il raconte notamment qu'il n'a entendu la réplique du nain que plus tard, par la télé, et que c'est une chance pour Sarkozy parce que sans ça ...


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