The KOH-DO's FANTASTIC & OLFACTIVE PAGE


Dans la culture japonaise, le Koh-Do (Voie de l'encens) est un art comparable pour l'olfaction à ce qu'est la musique pour l'ouïe, ou si l'on préfère rester prudent dans ses comparaisons, à ce que sont l'oenologie et la gastronomie pour le goût. C'est un phénomène culturel extrêmement raffiné, avec des jeux complexes consistant à reconnaître des encens différents et à composer des poèmes sur chacun d'eux.

On notera avec profit les 10 vertus de l'encens :

Ouvre l'esprit à la spiritualité

Purifie le corps et l'esprit

Libère l'esprit trop occupé

Développe l'esprit d'éveil

Compagnon dans la solitude

Apporte la paix dans l'agitation

Même en abondance on ne s'en lasse pas

Même en petite quantité on s'en satisfait

Le temps n'altère en rien ses qualités

S'utilise quotidiennement sans risque

Avec d'autant plus de profit que cette liste peut tout aussi facilement s'appliquer à diverses choses ou gens : les considérations politico-économiques de Steevy, la musique, l'amour, la littérature, Gilles Lapouge le vendredi sur France-Culture, et autres activités plus ou moins condamnées par le Vatican.

Deux écoles dissidentes sont issues du Koh-Do :

* l'Ichigo-Do, ou Voie de la Fraise, créée en 2006 par le boddhisatva John Doggett (cf. Blog du 10 MAI 2006)

* le Sarkoh-Do, ou Côté Obscur du Koh-Do, qui en inverse intégralement les valeurs :

Ferme l'esprit à la spiritualité

Souille le corps et l'esprit

Occupe l'esprit trop libéré

Développe l'esprit de somnolence

Compagnon dans la meute hurlante

Jette de l'huile sur le feu

Même en abondance (de paroles), le con en redemande

Même en petite quantité (d'actes), le con s'en satisfait

Le temps n'altère en rien sa virulence

Se subit quotidiennement sans espoir que cela finisse de sitôt

 LE KOH-DO


 

 

 

"Introduit au Japon au VIème siècle par les moines bouddhistes qui utilisaient les senteurs mystiques lors des rites de purification, l’arôme délicat de l’encens Koh (encens japonais de très grande qualité ) devint au cours de la période Heian,200 ans plus tard, une source de divertissement parmi les nobles de la Cour Impériale.

Pendant la période du Shogunat au XIVème siècle, les guerriers Samouraïs parfumaient leurs casques et leurs armures avec de l’encens afin de se doter d’une aura d’invincibilité et dans le but de faire face à leur ennemi et à leur destin. Mais ce ne fut qu’à partir de la période Muromachi, au cours des XVéme et du XVIéme siècles, que l’art élégant de la “dégustation“ de l’encens atteignit les classes moyennes et les classes supérieures de la société japonaise.

Ce que les Japonais appellent le Koh-Do, ou cérémonie de l’encens, a longtemps été la nourriture spirituelle de la culture Japonaise. Cette tradition devient rapidement une coutume à travers le monde pour tous ceux qui recherchent la quiétude, la réflexion et la paix de l’esprit. Cet art élégant crée non seulement un sentiment de tranquillité et permet une vie plus gracieuse, mais ouvre aussi les portes d’un monde nouveau de conscience temporelle et spirituelle.

Les pratiquants contemporains de ce mode de vie raffiné choisissent aujourd’hui l’encens pour élever l’ambiance de leur lieu de vie ou de leur bureau, accueillir leurs invités, célébrer des occasions spéciales, ou se relaxer, apaiser leur esprit et les débarrasser du stress avant le repos.

Depuis l’origine des temps, l’homme a recherché consciemment ou inconsciemment à améliorer son environnement avec des senteurs plaisantes. Au Japon, le Koh (encens de très grande qualité) rend non seulement cela possible, mais a en plus le pouvoir d’émouvoir, de réconforter et d’inspirer son utilisateur."

Source : http://www.nipponkodo.com/fr/culture/column02/index.html

 

 

"Comme l'art de l'encens devenait populaire, des adeptes créèrent des jeux utilisant l'encens. L'un des tout premiers inventé fut le " Koh awase ", le concours de fragrances. Dans ce jeu les participants " humaient " deux types d'encens différents, discutaient du caractère de chacun, de leurs qualités respectives et choisissaient celui qu'ils considéraient comme de meilleure qualité.

 

Ce simple amusement évolua en un jeu plus sophistiqué : Kumi Koh, l'art d'associer les encens. Dans ce jeu qui prit vite une grande ampleur, chaque participant tentait de créer et d'apprécier un thème littéraire au travers des senteurs. Kumi Koh est un art d'expression par l'encens comme la musique l'est via les sons et la poésie ou la littérature avec les mots.

Kumi Koh apporta une incroyable variété d'expression et d'ambiance à la "pratique" de l'encens.

Le Kumi Koh le plus célèbre est le "Genji Koh" associé au "Dit du Genji"(*), monument de la littérature japonaise qui est une fresque romanesque de la société courtoise de l'époque de Fujiwara.

Dans ce Kumi Koh alors que le participant "goûte" (on dit parfois "écoute") cinq différents encens, il trace cinq lignes verticales. S'il hume deux fois le même encens il relie les traits verticaux par une barre horizontale. Il existe 52 combinaisons de lignes et chacune correspond à un chapitre du "Dit du Genji". Le participant goûte alors l'élégant monde du roman dans son imagination et apprécie une ambiance créée par l'encens."

(*) de Murasaki Shikibu (vers 1004).

Soucce : http://www.boutiquezen.com/f-encens.htm

 

Pour ceux qui ont de l'argent à investir dans le Koh-Do, signalons cet intéressant produit au tarif tout aussi intéressant : "seulement (sic) 2940 euros", soit 84 euros le bâtonnet. Je ne donne l'adresse que pour les éventuels sceptiques qui me soupçonneraient d'avoir inhalé de l'encens précieux de façon abusive.

http://www.encens-de-qualite.com/encens-du-monde/encens-precieux-kyara.html

Grâce à une technologie nouvelle, on peut tester gratuitement et virtuellement l'encens précieux sur son ordinateur, d'un simple clic, sans y laisser sa chemise :

OUI, je veux tester gratuitement l'encens spécial qui coûte la peau des c...

 

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