* la sacralisation de la vie à n'importe quel prix par les fanatiques religieux (refusant à ce titre l'avortement, l'euthanasie, le suicide, mais toujours partants pour une bonne vieille guerre de religions)
* la prolifération incontrôlée de l'humain à titre collectif : surpopulation, surconsommation,...
* la prolifération invasive de l'humain à titre individuel : ambitions, exhibition injustifiée de l'ego et autres formes de vulgarité.
LA GAGNE vs L'EXTINCTION
Tout ce que je regroupe sous le terme d'extinction (suicide, euthanasie, mort des ambitions, zen, dépopulation, refus de l'engendrement,...) consiste d'une manière ou d'une autre à renoncer à se battre lorsqu'un combat nous est apparu vain et dénué de sens ou d'intérêt. Pour cette raison, l'idée est déplaisante pour beaucoup, et même inacceptable pour les crétins que l'on nommait jadis des "battants", justement. Non qu'ils soient hostiles à l'idée de destruction humaine, mais ils ne prônent que la destruction des autres, et même l'idée de mort de l'espèce ne les indiffère que dans la mesure où ils ne se sentent pas concernés. Au contraire, toutes les attitudes que j'englobe sous le terme d'extinction impliquent avant tout (et souvent même uniquement) l'extinction de soi-même (idée, j'imagine, totalement incompréhensible pour un Tapie ou un Sarkozy).
Le concept d'extinction n'est associé ici à aucune idée de violence ou de destruction. Il consiste simplement à contester la tendance à persévérer dans la vie, ou pire encore à proliférer, lorsque de telles tendances se maintiennent en dépit du bon sens et dans des conditions insoutenables. Loin de s'opposer au goût de la vie, l'extinction s'oppose seulement à la défense systématique de la vie à n'importe quel prix et dans n'importe quelles conditions. Refusant une approche quantitative de l'existence, il s'agit de lui préférer une approche qualitative.