STAR ACADEMY

Une élève de la Star Academy est accusée par la prof méchante (c'est je crois la fille d'Alice Dona, ceci explique cela) d'avoir (je cite) "un bâton dans le derrière". Désemparée (et, même si l'on n'a jamais eu de bâton à cet endroit, on peut la comprendre), la jeune fille explique qu'au contraire elle a jadis quitté le conservatoire parce qu'elle y était la plus rebelle et qu'elle "foutait le bordel" (elle semble particulièrement fière d'avoir "foutu" ledit "bordel", bien qu'on puisse légitimement se demander s'il n'y a vraiment rien de mieux à "foutre" dans un conservatoire quand on a la chance d'y être, mais passons ...). "Aujourd'hui (ajoute-t-elle) que je suis dans un milieu différent avec des gens qui foutent le bordel (belle définition de la Star Ac), je passe pour la fille trop sérieuse et tout. Alors je ne sais plus trop comment me positionner". Là encore, on la comprend (à cause du bâton).

Tremble, Sarkozy, ta fin est proche ! La jeunesse est plus révoltée que jamais !

D'après mes quelques observations épisodiques de la soirée inaugurale de la Star Ac 7, et outre la présence dans le jury d'un sosie bouffi de Raël, cela semble être une année spéciale rebelles. Plus exactement, c'est le summum de la caricature d'ados rebelles et évidemment inoffensifs : un type avec une pompe blanche et une pompe noire, un rappeur issu d'un milieu aisé (sic), une donzelle avec des têtes de mort partout et qui fait du yoga, un black en tenue de proxénète des 70's (façon Huggy les Bons Tuyaux), et de façon générale beaucoup d'écorchés vifs agacés par ce "monde pourri" (sic) mais qui "exorcisent" leur désespoir en écrivant des chansons niaises.

En prime, une superbe scène d'émotion. Nikos Aliagas, entouré de quatre call-girls pailletées or, sur fond de décor clignotant rouge et vert à faire pâlir un patron de casino, rend hommage à "notre ami Gregory Lemarchal, à qui nous pensons très fort ! avant d'ajouter : "Et maintenant, la pub !"

Voilà qui devrait inspirer les compositeurs en herbe amateurs de trucs pourris.