VERTIGES

 

Les photos rendent mal le vertige qui me saisit devant cette partie des escaliers de Montmartre, et plus encore devant leur souvenir, et plus encore devant leur souvenir retrouvé en rêve, où, derrière une rambarde bien plus grande, le regard plonge vers une ville immense en contrebas.

 

On retrouve une impression de ce genre à Luxembourg, au-dessus du parc, mais la végétation y annule le côté angoissant en comblant l'espace.

Ce plaisir du vertige se retrouve en littérature dans bien des nouvelles de Borges, au cinéma, de façon frappante, dans l'escalier souterrain du "Seigneur des Anneaux" et surtout dans les Montagnes Escarpées dont l'ascension périlleuse ouvre quasiment chacun des "Tarzan" version Weismuller, avec systématiquement un ou deux porteurs qui trébuchent.

Mais les plus fabuleuses illustrations visuelles du vertige se trouvent sans doute dans les "Cités Obscures" de Peeters et Schuiten.

Brüsel

Porrentruy

 

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