MODESTE REFLEXION SUR L'AVENIR DES ROUTIERS

 

 

Sans vouloir trop généraliser dans l'autre sens, je dois dire que je ne partage pas l'enthousiasme dont faisait preuve jadis l'animateur de radio Max Meynier en proclamant que "les routiers sont sympas".

Un connard machiste qui veut à tout prix prouver sa virilité en doublant d'autres véhicules, c'est encore plus dangereux et irresponsable quand ça conduit un camion (et en plus c'est le genre de laborieuse démonstration de virilité qui dure des plombes, forcément, vu qu'un camion, n'en déplaise aux routiers, n'est pas une Ferrari).

Diminuer le trafic routier est devenu une nécessité ecologique. Cela peut être fait en grande partie grâce au développement du ferroutage. Eh bien voilà qui en plus rendra les routes plus sûres !

On objectera peut-être que cela fera disparaître des emplois de routiers, ce à quoi je répondrai que je n'en ai pas grand chose à battre. Ils pourront toujours se reconvertir, par exemple en devant fonctionnaires de la SNCF : en effet, même si l'époque est plutôt aux privatisations, je serais volontiers partisan d'une prise en charge totale du ferroutage (train ET camions) par une SNCF 100% publique. Par attachement aux services publics, certes, mais aussi par charité humaine. En effet, en devenant fonctionnaires, peut-être bon nombre de routiers auraient-ils une révélation et cesseraient-ils d'être des beaufs fascisants.

Je sais, je généralise, mais quand je vois une grève de routiers, je ne peux pas m'empêcher de penser à l'assassinat de Salvador Allende.

 

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